L’équipe de France, avec Jason Lamy–Chappuis en dernier relayeur, a terminé à la deuxième place de l’épreuve par équipes à Sochi, battue au sprint par les Allemands d’Eric Frenzel.
Eric Frenzel reste leader de la coupe du monde.
Les épreuves qui se déroulent depuis deux jours en Russie ne sont pas anodines. Pour deux raisons : d’abord, les combinés ont vécu leurs derniers affrontements avant les Mondiaux de Val di Fiemme qui n’ont jamais été aussi proches (il reste une étape à Almaty, au Kazakhstan, sans Lamy Chappuis qui se préparera pour LE rendez-vous de la saison) ; ensuite, les épreuves se déroulent sur le site des prochains Jeux olympiques de 2014. C’est dire que les performances de chacune des équipes sont scrutées à la loupe par leurs entourages. De nombreuses données ont été enregistrées.
L’Allemagne en tête”
Les Français toujours dans le coup (photo : FIS)
Au lendemain de la victoire de l’Autrichien Bernhard Gruber dans la Gundersen individuelle, au nez et à la barbe de l’Allemand Eric Frenzel, tout le monde a remis cela pour une épreuve collective. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les têtes d’affiche sont restées les mêmes et c’est encore les Allemands qui l’ont remporté. Manuel Faisst, Björn Kircheisen, Johannes Rydzek et Eric Frenzel ont franchi la ligne d’arrivée 2,7 secondes d’avance sur les Français (Sébastien Lacroix, François Braud, Maxime Laheurte et Jason Lamy Chappuis). Les Autrichiens (Wilhelm Denifl, Tomaz Druml, Lukas Klapfer et Bernhard Gruber) ont terminé troisième, à 9,3 des vainqueurs.
Les Autrichiens et les Allemands avaient mené une lutte serrée sur le tremplin, l’avantage revenant à nos voisins d’outre-Rhin. Ensemble, Rydzek, Kircheisen, Faisst et Frenzel ont atteint 481,3 points, ce qui signifiait une avance de 4 secondes sur leurs poursuivants. L’équipe de France n’a guère perdu de terrain. Lamy Chappuis, Laheurte, Lacroix et Braud ont totalisé un score de 476,9 points, soit seulement six secondes de retard sur les leaders.
A noter que les meilleurs sauts ont été réalisés par Wilhelm Denifl (136,5 ; 123,3 p), Björn Kircheisen (135,5 m ; 129,1 p), Tomas Slavik (132 m ; 126,9 p) et Taihei Kato à qui l’on doit la longueur de la journée : 137,5 mètres.
Dans un mouchoir de poche”
En fait, au moment de prendre le départ de la course de ski de fond, les différentes nations se tenaient dans un mouchoir de poche. Par exemple, les Norvégiens se situaient à seulement 14 secondes des Autrichiens, le Japon et la République tchèque respectivement à 25 et 30 secondes.
L’Allemand Kircheisen a tenté de creusé l’écart. Mais Jason Lamy Chappuis ne s’est pas laisser faire.
Mais les équipes d’Allemagne, d’Autriche et de France ont rapidement formé un groupe leader lors du premier tour ; elles ont skié ensemble jusqu’à la fin, les Norvégiens ne parvenant pas à combler l’écart de 14 secondes. Ces derniers ont finalement terminé quatrième, à 17,5 secondes des Allemands. D’abord, le Bois d’Amonier Sébastien Lacroix a su se placer pour les en empêcher, tout en s’accrochant au wagon de tête. Le Chamoniard François Braud a maintenu la pression, au risque de tomber dans une descente qui a donné des sueurs froides aux athlètes, et le Vosgien Maxime Laheurte a subi avec courage les assauts de l’Allemand Kircheisen.
Dans la troisième tour, celui-ci a en effet essayé de creuser l’écart en attaquant dans la longue montée. Il a réussi un moment à capitaliser environ 7 secondes d’avance sur Eric Frenzel, mais Jason Lamy Chappuis, qui a pris le relais entre-temps, a réduit cet écart, si bien que l’Allemagne et la France sont entrées dans le stade en même temps. Sur les derniers mètres, Eric Frenzel a été le plus fort et a transformé l’essai allemand, non sans subir une dernière attaque tricolore. En vain. L’Autrichien Wilhelm Denifl n’a pas été capable de suivre la puissance du leader de la coupe du monde, ni le rythme combattif du Jurassien, de sorte que son équipe a terminé troisième.
Cette deuxième place des tricolores permet en tout cas au camp français de faire le plein de confiance.
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