Mercredi, Adrien Mougel a été sacré champion de France du kilomètre vertical à Manigod. Il termine 2e de la course, derrière l’Espagnol Kilian Jornet, hors jeu du classement tricolore.
Dans le 1000 m de D+ et 3,4 km, le licencié du ski-club réalise un temps de 36 minutes et 3 secondes. Entretien exclusif avec le héros du jour.
Champion de France du kilomètre vertical, est-ce pour vous une surprise ou un objectif atteignable ?
Non, ce n’était pas une surprise, j’ai fait du mieux que j’ai pu et le résultat a suivi ! Le matin de la course, je me suis dit intérieurement que j’avais les capacités de faire une très belle course. J’ai fait de l’athlétisme et des cross en club quand j’étais plus jeune et j’ai toujours aimé la course à pied et plus récemment les course en montagne.
Grimpez derrière Kilian Jornet, ça donne des ailes ?
J’ai rejoint Kilian au tiers de la course, et c’est vrai que j’ai pu courir à ses côtés pendant une bonne partie du parcours avant de céder à 800 m de dénivelé (sur les 1000 au total). Je ne dirais pas que ça donne des ailes mais c’était sympa d’être avec lui car ce qu’il a accompli en trail et course à pied, c’est fantastique.
Comment s’est déroulée pour vous la manche qualificative ?
Le matin, j’ai géré ma manche de qualification, j’ai volontairement « levé le pied » afin d’en garder pour la « vraie course »! Je termine 14e des qualifs et les 60 premiers étaient qualifiés pour la finale A à 18 heures.
L’après-midi, à quel moment vous êtes-vous dit : « C’est possible ! » ?
Dès le début, avant même d’être sur la ligne de départ, j’avais confiance. Mais le déclic s’est passé au tiers de la course lorsque je suis revenu sur Kilian et Alexis Sevennec (3e au final scratch). Nous avons ensuite lâché ce dernier pour nous échapper à deux. Puis ce fut à mon tour de céder du terrain dans le final. Victime des crampes au mollet et à l’adducteur, j’étais limité musculairement.
