Alexander Bolshunov : objectif, l’or olympique
Vendredi, Alexander Bolshunov a participé à une conférence de presse organisée par la Fédération internationale de ski. Le fondeur russe a d’abord évoqué le caractère inhabituel de la saison en raison de la pandémie de coronavirus. Selon lui, les mesures qui ont été prises tout au long de l’hiver « n’ont pas affecté le résultat » des compétitions. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’elles ont conduit les pays nordiques, dont la Norvège, à quitter la coupe du monde pendant plusieurs semaines.
J’ai atteint tous mes objectifs.Alexandre Bolshunov, vainqueur de la coupe du monde 2020-2021
Alexander Bolshunov est satisfait de son hiver. « Cette saison, l’objectif principal était de remporter un titre au championnat du monde, c’est ce que j’ai réussi [dans le skiathlon, NDLR]. Je voulais une médaille d’or supplémentaire, mais ça n’a pas marché. L’objectif de remporter le classement général a également été atteint, j’ai également gagné le Tour de Ski, donc j’ai atteint tous les objectifs », énumère-t-il.
Evidemment, sa feuille de route est désormais tournée vers les JO de l’an prochain à Pékin. L’or olympique manque encore à sa collection. Délaissera-t-il pour autant la coupe du monde de ski de fond où il brille depuis deux années : « Je ne sais pas encore car cette saison n’est pas terminée. Il reste encore deux courses. Vais-je penser au classement général ? Peut-être, peut-être pas… L’objectif principal, ce sera l’or aux Jeux, la coupe du monde et le Tour de Ski viendront après. »
Il indique ne pas avoir encore évoqué sa future préparation avec son entraîneur. « Je pense que le plan d’entraînement restera à peu près le même que ces dernières années, à l’exception de certaines séances spécifiques qui devront être faites avant les Jeux olympiques. »
Alexander Bolshunov a tout de même une idée en tête. Il voudrait ajouter un autre trophée qui, au début de l’hiver, a déjà occupé son esprit. Il entend s’offrir le petit globe du sprint. Histoire de marcher sur les plates-bandes de son plus grand rival, le Norvégien Johannes Hoesflot Klæbo.
Un adversaire qu’il aimerait bien pouvoir battre que celui-ci déclenche ses fameux sprints explosifs. Est-ce possible en s’appuyant sur ses coéquipiers ? Non, répond-il car, lors de la confrontation finale, ceux-ci manquent à l’appel et il est seul.
Le Russe a une autre solution pour s’imposer face au Scandinave dans ces moments-là : « Ce serait bien si je pouvais m’entraîner avec lui », affirme-t-il.
Une manière de dire qu’il n’y a pas de conflit avec celui qu’il a d’ailleurs invité à son mariage. Mais c’était avant les événements — « le chaos », a dit Klæbo – qui ont suivi le 50 km des Mondiaux d’Oberstdorf. Pour le Russe, ceux-ci appartiennent au passé. « Tout est resté là-bas, en Allemagne. Après l’arrivée, il y a eu un moment où il y avait beaucoup d’émotions, j’étais très bouleversé, mais cela n’a pas duré longtemps. Et quand nous sommes arrivés en Suisse, je ne pensais qu’à la prochaine étape de la coupe du monde et à la façon d’obtenir de bons résultats en compétition », a-t-il insisté.
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