Demain, le chef de file des fondeurs jurassiens, le Pontissalien Alexis Jeannerod, rechaussera les skis lors d’un stage avec l’équipe de France sur le glacier de la Grande Motte à Tignes. Il y séjournera jusqu’au 13 octobre.
Avant de partir, il répond aux questions de Nordic Magazine.
Deuxième de la montée de Semnoz : ce podium est-il de nature à vous rassurer par rapport à votre préparation estivale ?
Oui, c’est toujours rassurant de ne pas être largué, mais le pic de forme n’est pas prévu pour maintenant et ces courses de ski à roulettes font parties intégrantes de la préparation. Je ne m’attarde donc pas là dessus.
En même temps, on se rappelle que vous n’aviez pas pu participer à la montée du Larmont, début septembre. Que vous était-il arrivé ?
Oui malheureusement je n’ai pas pu faire la montée du Larmont car j’étais dans une période de fatigue assez importante, la priorité était donc à la récupération. A cette période là, il faut faire attention à ne pas tomber dans le sur-entraînement.
Comment avez-vous analysé votre 13e place du prologue et 14e place de la poursuite aux championnats de France de rollerski à Briançon ?
Comme chaque année depuis trois ans, j’arrive sur ces courses dans un état de forme assez médiocre, d’ailleurs les résultats parlent pour moi. Mais comme je l’ai dit plus haut, je ne m’y attarde pas, ces courses me servent d’entraînement. Si je suis bien, tant mieux ; sinon, tant pis ! Les objectifs sont fixés l’hiver.
Cet été, vous avez pu vous entraîner sur la nouvelle piste du stade de biathlon des Tuffes. Comment la trouvez-vous ?
Oui, c’est une chance de pouvoir profiter de ce nouvel outil d’entraînement « à la maison ». En France, il manquait un stade nordique digne de ce nom et je pense que celui-ci est une belle réussite. S’entraîner sur une piste de ski à roulettes est très intéressant puisque cela nous permet de travailler encore plus spécifiquement avec un profil qui se rapproche des pistes de compétition que l’on retrouve durant l’hiver.
Vous avez également multiplié les stages : La Rosière, Tîgnes, Vosges, Forêt noire, Vercors, Cerniébaud… Quels points particuliers, en liaison avec votre entraîneur Vincent Vittoz, avez-vous travaillé ?
Tout d’abord, nous essayons de faire un maximum de travail sur neige. Au total sur 9 stages programmés, six auront été sur neige. Ensuite, cette année avec Vincent, nous avons mis l’accent sur la technique classique puisque au niveau international, c’est bien souvent le classique qui fait défaut à la France.
Il y a quelques jours, vous avez en effet pu chausser les skis à Oberhof. Quelle a été votre sensation ?
Ça m’a fait le plus grand bien de retrouver des sensations sur les skis, d’autant plus que nous en avons profité pour faire des séances de qualité avec beaucoup de travail à haute vitesse.
Quels sont vos ambitions pour l’hiver ?
Mes objectifs principaux de la saison seront la coupe de monde de La Clusaz et les mondiaux U23 à Liberec. J’aimerais également rentrer régulièrement dans le top 5 en coupe OPA.
Concernant vos études, quel est votre programme ?
L’automne et l’hiver je travaille à distance avec l’UFRAPS de Grenoble ; ensuite je suis en présentiel 3 mois au printemps.
Et sur le plan sportif pour les prochaines semaines ?
Du 9 au 13 et du 22 au 27 octobre je serai en stage à Tignes. Ensuite, à partir du 11 novembre, je serai à Beitostolen (Norvège) pour les premières séléctions coupe du monde qui auront lieu sur les courses FIS des 16, 17 et 18 novembre. Puis la saison sera lancée…