Le géantiste Thomas Fanara sera bien présent pour la première coupe d’Europe de ski alpin qui débute demain à Lélex, dans l’Ain. Une piste que le tricolore connaît bien et entend dompter.
La coupe d’Europe de ski alpin qui débute demain dans l’Ain n’a rien d’anecdotique. Les deux plus grands champions autrichiens de ces vingt dernières années, Hermann Maier et Stephan Eberarther, ne seraient ainsi pas les monstres qu’ils sont devenus sans le secours de cette compétition. Plus près de nous, il est intéressant de constater que parmi les trois derniers vainqueurs de la coupe d’Europe figurent les trois favoris pour l’attribution du gros globe de cristal cette saison : Marcel Hirscher, Alexis Pinturault et Kjetil Jansrud…
Ce sera le premier détour de la coupe d’Europe de ski alpin par le Jura et la station de Lélex-Crozet, mais les lieux n’auront rien d’une terre inconnue pour Thomas Fanara et les Français appelés à s’élancer les 26 et 27 janvier prochains. Le géantiste et ses compatriotes connaissent bien la piste des Rhodos-Œillets pour y avoir effectué leur dernier stage de préparation avant les Jeux olympiques de Sochi en février dernier. Surtout, c’est ici que Thomas Fanara avait décroché son second et dernier titre (à ce jour) de champion de France de géant. C’était en 2009. « C’est une piste qui n’a pas d’énormes difficultés et qui n’impose pas de grosses exigences techniques », présente-t-il, brièvement. « Il ne faut toutefois pas la prendre à la légère. De toute façon, il n’y a pas de piste facile. Ici, on a un parcours mouvementé », accorde le Haut-Savoyard.
Je veux gagner.
Thomas Fanara espère retrouver la ferveur qui avait accompagné la grande messe nationale six ans plus tôt. « Ce qui m’avait marqué surtout, c’est qu’il y avait beaucoup de monde. On n’a pas l’habitude de voir autant de spectateurs sur des championnats de France », se souvient-il.
Une donnée non négligeable dans une épreuve disputée à domicile et où le public n’aura d’yeux que pour ses « champions ». « Évidemment, l’objectif sera la victoire même s’il s’agit d’une coupe d’Europe (2e division mondiale). Chaque fois qu’on prend le départ d’une course, on veut gagner », glisse-t-il, malicieusement. Une première place d’autant plus précieuse à glaner que les géants ne sont pas légion à cette période de la saison. « Fin janvier, il n’y a plus beaucoup d’épreuves en coupe du monde pour les géantistes (après Lélex, il restera quatre géants au programme de l’élite mondiale avec les championnats du monde à Vail le 13 février, Garmisch-Partenkirchen le 1er mars, Kranjska Gora le 14 mars et Méribel le 21 mars, N.D.L.R.). De ce fait, on aime bien faire un tour en coupe d’Europe. En outre, prendre un départ est toujours important. Ça nous permet de garder le rythme… et la forme », détaille-t-il. À 33 ans, le géantiste tricolore, plus habitué au circuit de la coupe du monde, entend bien triompher de nouveau de cette piste jurassienne et s’imposer de la meilleure des façons.
Un nouveau format à l’essai
Afin de redynamiser ses épreuves et les audiences de ses diffuseurs, la Fédération internationale de ski (FIS) a décidé d’expérimenter un nouveau format de compétition qui ne concernera que la coupe du monde 2015-2016. Il sera testé en exclusivité à Lélex et en Italie sur une autre étape. À ces deux occasions, slalom géant et slalom se disputeront en trois manches au lieu de deux. Si la première manche demeure classique, la seconde se déroulera 1 h 30 plus tard sur un nouveau tracé plus court dit « sprint » avec les 30 meilleurs temps. Enfin, les 15 meilleurs s’élanceront dans la foulée pour la victoire sur le même tracé.
Le programme
- 9h30 : départ manche de qualification
- 12h30 : départ demi-finale
- 13h12 : départ finale
- 14h : remise des prix – La Catheline
- 9h30 : départ géant hommes 1re manche
- 12h : départ géant hommes 2e manche
- 13 : remise des prix – La Catheline