Anaïs Bescond raconte son défilé du 14 Juillet parisien à Nordic Magazine
Ce jeudi, aux alentours de midi, la Morberande Anaïs Bescond, comme Simon Desthieux, Hugo Lapalus, Fabien Claude, Benjamin Daviet et Anthony Chalençon, a vécu un grand moment d’émotion. C’est qu’elle a défilé sur les Champs-Elysées à l’occasion des festivités parisiennes du 14 Juillet.
Entrée à l’armée il y a quasiment 15 ans, la championne olympique 2018 du relais mixte de biathlon, néo retraitée, explique vouloir rester en son sein « pour continuer de participer à cet esprit des sportifs de la Défense et continuer de rester en contact avec le sport de haut niveau par cette porte ». Quelques heures après le défilé, Anaïs Bescond, de retour dans ses contrées jurassiennes après une petite semaine passée en région parisienne, s’est confiée à Nordic Magazine sur ces journées si particulières.
La raison de sa présence sur les Champs-Elysées : « J’ai sauté sur l’occasion »
« J’ai passé une sacrée belle semaine qui s’est terminée en apothéose jeudi. Pour ma part, ce n’était pas prévu que j’aille à Paris. D’habitude, je défile à Chamonix avec l’équipe de France militaire de ski. Cette année, quelques athlètes médaillés de Pékin [comme Hugo Lapalus et Fabien Claude, NDLR] étaient prévus sur les Champs-Elysées avec les médaillés de Tokyo. Puis il y a eu une demande pour avoir plus d’athlètes médaillés. En début de semaine dernière, on m’a contacté pour faire le lien avec les autres athlètes médaillés de Pékin, et notamment les douaniers. Je me doutais bien de leur réponse parce que c’est compliqué en juillet… Cela ne tentait personne et, comme j’ai été médaillée il y a quatre ans, ils m’ont proposé de venir. J’ai donc sauté sur l’occasion parce que je ne l’avais jamais fait et ce n’est pas quelque chose que j’aurais l’occasion de refaire. Je suis contente d’avoir eu l’opportunité de le faire. »
Un tableau final avec des athlètes venus de divers horizons : « Une belle semaine de partage »
« C’est super de se joindre à ce beau patchwork d’athlètes médaillés civils de la Défense, des handisports, des Invictus Games [compétition réservée aux blessés de guerre, NDLR] et nous qui faisons partie du bataillon de Joinville depuis longtemps. C’était une belle semaine de partage avec ces athlètes. C’était une superbe et géniale expérience. »
Vivre une Marseillaise sur les Champs-Elysées un 14 Juillet : « Intense en émotions »
« La Marseillaise, c’est quelque chose qui m’a toujours fait vibrer rien que de l’entendre. Que ce soit pour moi ou pour les autres, j’ai toujours aimer la chanter. L’hiver dernier, à Pékin, j’ai eu à coeur d’aller sur la cérémonie de Quentin [Fillon-Maillet, NDLR]. C’était hyper important. C’est une tradition et l’avoir sur les Champs-Elysées avec tout ce qui va autour, c’était intense en émotions. La Marseillaise était magnifique, mais tous les chants également. Je suis très sensible à la musique et, là, les marches militaires, les musiciens du bagad de Lann-Bihoué, c’était superbe ! C’est un tout qui m’a fait oublier que j’avais peu dormi et que j’étais en train de cuir au soleil. Ce moment restera gravé dans ma mémoire. Ce sont des beaux souvenirs partagés avec de belles personnes, je rentre avec tout cela dans ma besace. »
Ce qu’Emmanuel Macron, président de la République, leur a glissé : « Il nous a donné rendez-vous aux Jeux de Paris 2024 »
« Il est passé devant nous, nous a parlé et nous a donné rendez-vous aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. C’était aussi cela l’idée de notre présence, avec le thème sur la flamme dans tous les sens du terme, dont olympique. Ce sont des grands moments. »
L’esprit si particulier de l’armée : « Un esprit de fraternité et de solidarité »
« A l’armée, on cultive un esprit de fraternité et de solidarité au sein de notre groupe. Au-delà, par tous les stages qu’on a pu faire, cela m’a ouvert les yeux sur la quantité de valeurs qu’on a en commun avec eux. Récemment, on est allés faire un stage avec les pompiers de Paris et on se rend compte qu’on se retrouve sur le dépassement de soi, l’altruisme, la résilience, l’attachement à aller au fond des choses ou l’humain. Ce sont des choses avec lesquelles j’ai grandi et que j’ai inscrites en moi. L’armée m’a pris en son sein au début, quand je n’étais pas une athlète au plus haut, et m’a accompagnée sans jamais me lâcher malgré des blessures ou des saisons compliquées. Grâce à elle, j’ai un statut m’offrant la Sécurité sociale, des droits à la retraite et un travail. On est détachés pour s’entraîner et être la vitrine de l’armée et de la France au plus haut niveau sportif. C’est quelque chose d’important. »
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