Depuis mercredi et jusqu’à jeudi, les biathlètes français goûtent la neige d’Oberhof, à bord de la DKB Skisporthalle qui a ouvert ses portes en 2009 juste à coté du stade de biathlon et qui propose une piste inétrieure de 1,9 km de long avec une largeur variant de 8 à 35 mètres. La température y est de -4°C. « Il fait toujours aussi froid, mais ça fait plaisir de retrouver la glisse », déclare Alexis Bœuf. « Le tunnel nous ouvre ses portes, et c’est parti ! », se félicite à son tour Anaïs Bescond.
La Jurassienne a bon moral. De son propre aveu, « les courses des Plans [d’Hotonnes] m’ont boostée et m’ont permis de gagner en confiance au tir, tant mieux, mais le travail n’est pas fini. Il s’agit à présent d’enfoncer le clou pour ancrer les bons automatismes. » En fait, une deuxième partie de la préparation débute, avec les « intenses ».
Même artificiel, un manteau neigeux est apprécié. Marie-Laure Brunet : « Je suis une skieuse avant tout et l’idée de renouer avec cette sensation de glisse sous mes pieds est suffisante pour me mettre le sourire. » De toute façon, sourit-elle, ses skies-roues ont rendu l’âme mardi dernier lors d’une dernière séance.
En Allemagne, le programme a été conçu sachant qu’il y a, le week-end prochain, la deuxième étape du Summer biathlon tour à Arçon : « Ces courses sont idéalement placées à la fin du stage. Cela permet d’arriver un peu entamée là-bas et d’en remettre une couche. En quelque sorte ça reproduit ce qu’on vit l’hiver quand on enchaîne trois semaines de compétions et qu’il faut faire face à la fatigue », estime la Pyrénéenne qui, dans l’Ain, a remporté, et le sprint, et la poursuite.
A Nordic Magazine, elle se disait alors « sereine sur le travail effectué cet été » : « Je suis bien. Je fais au fur et à mesure. J’ai hâte d’être cet hiver. »
« Mais nous aurons tout de même quelques séances difficiles, alliées au tir, qui va permettre d’insister sur nos points faibles. Nous allons aussi entreprendre le travail sur les skis (duels entre les nouveaux et les anciens qui ont fait leurs preuves l’hiver dernier !) », indique Anaïs Bescond.
« L’objectif du stage et de reprendre des sensations sur les skis, retranscrire le travail technique effectué durant l’été », poursuit Marie-Laure Brunet. Il s’agit aussi de tester le nouveau matériel en compagnie des techniciens de l’équipe et de ceux des marques. Un moment apprécié des sportifs de haut niveau : «Tester le nouveau matériel est un moment toujours spécial, ça me donne l’impression d’être un enfant le matin de noël qui ouvre ses cadeaux et qui a envie de tout essayer ! », confie Marie-Laure Brunet.
> Voici une vidéo d’Alexis Bœuf réalisée l’an dernier :