BIATHLON – Après sa préparation estivale au Canada et de bonnes courses cet automne, Anaïs Bescond, déjà en Norvège avec le groupe France, se tourne vers la nouvelle saison avec envie dans un groupe où elle vit bien. La triple médaillée d’Oslo sait qu’elle est attendue.
Anaïs Bescond, comment allez-vous à quelques semaines de l’ouverture de la saison avec les courses norvégiennes de Sjusjoen ?
Je vais bien. Je ne suis pas forcément dans grosse période de forme, mais ce n’est pas le moment pour l’être donc je ne m’inquiète pas. J’ai accumulé de la fatigue en étant malade avant de partir pour le stage à Oberhof. J’ai rejoint les filles et fait les courses là-bas, malgré une fatigue traînante. Il reste trois semaines avant les compétitions, tout devrait rentrer dans l’ordre.
Cette année, vous avez opté pour une préparation estivale différente, en passant un mois au Canada (lire Nordic magazine #20). Avec un peu de recul, comment jugez-vous cette nouvelle expérience ?
Je trouve que c’était un bon choix, ça m’a fait du bien de voir autres choses, d’autres gens. De là à dire s’il fallait ou pas faire ce choix, c’est délicat. J’ai réalisé le même contenu en termes d’entrainement, on verra avec les résultats de cet hiver.
Cet automne, les deux concours estivaux de La Féclaz et d’Arçon, sur vos terres franc-comtoises, vous ont permis de monter sur trois podiums en trois courses (trois fois 2e). Que retenez-vous de ces épreuves ?
Pas grand chose, on a la référence mondiale avec Marie. Je retiens que je ne suis pas la meilleure. Ces courses sont un point de passage obligatoire qui permettent de travailler le tir à l’effort. Le bilan est plutôt positif malgré tout.
Que vous a-t-il manqué pour jouer davantage devant et venir vous frotter à Marie Dorin ?
De la vitesse de déplacement, comme d’habitude depuis plusieurs années. Je peux pas le nier, Marie est plus rapide que moi. En termes de tir et vitesse de tir, je me défends bien.
Le collectif féminin mêle plusieurs générations d’athlètes. Comment vivez-vous et vous sentez-vous dans ce groupe ?
Je le vis bien. J’aime échanger avec les jeunes sur ce que je peux leur apporter, ce qu’elles peuvent m’apporter. Cette émulation positive et collective est bénéfique, on a besoin les unes des autres. Ça fait du bien d’avoir les jeunes qui poussent derrière, de travailler pour les futurs relais qui sont des courses qui me tiennent à coeur. Il faut de la stimulation pour progresser dans le sillage de Marie qui est clairement au-dessus.
La saison dernière a été époustouflante pour vous avec une 9e place au général de la coupe du monde, un titre de championne du monde et deux médailles d’argent décrochées à Oslo. De quoi rêvez-vous cet hiver ?
C’est presque maintenant que je me rends compte que c’était exceptionnel. Que ce sera sans doute difficile à refaire. Sur le coup, c’était cool mais je ne mesurais pas en fait. Finalement, les prochains mondiaux sont bientôt là et je me demande si je pourrais refaire la même chose. On m’en parle beaucoup avant la saison… C’était un moment vraiment grandiose. Maintenant, je me lève tous les matins et travaille tous les jours pour réaliser ce genre de résultats, donc on verra bien cet hiver.
Vous venez aussi de lancer une page Facebook et un nouveau site internet. Envie de communiquer davantage ?
Ce n’est pas ma spécialité, c’est plutôt une demande extérieure. En fait, je me mets à la page. Mon métier, c’est de pousser sur les bâtons et de faire du mieux possible en compétition. Entre les sponsors et les supporters derrière nous, il y a une attente. Je me prête au jeu volontiers.
Photos : Nordic magazine / Agence Zoom –
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