BIATHLON – Auteur du meilleur hiver de sa carrière, Anaïs Chevalier a démarré la saison 2017-18… avec un accident de la route et une blessure. Mais la Dauphinoise regarde déjà du côté du podium olympique.
Anaïs Chevalier, comment allez-vous quelques mois après votre accident de vélo survenu fin mai et qui vous a valu une fracture de la clavicule ?
Ça va ! Je m’en suis bien remise, j’ai des bricoles à rattraper et ne suis pas à jour sur l’ensemble du programme mais ça va plutôt bien.
Nous voici à l’orée d’un hiver olympique…
Oui, lors de la journée parisienne de rencontres avec la presse, on avait l’impression que la saison allait démarrer le lendemain (rires). Ça fait du bien de revoir tout le monde. C’est plutôt bon signe. J’ai ma feuille de rendez-vous un peu plus remplie que d’habitude, ça aussi, c’est positif.
A quoi attribuez cet intérêt grandissant des médias à votre égard ?
Je pense que c’est un mix entre l’intérêt pour le biathlon, le fait que ce soit une saison olympique, que j’ai réalisé une belle saison…
Pensez-vous déjà aux Jeux ?
Depuis la fin de saison dernière, c’est vraiment l’objectif. Mon accident a retardé un peu ma préparation mais rien de très grave.
Vous restez sur un hiver exceptionnel avec un cap franchi en termes de résultats. Avez-vous aussi conscience d’avoir progresser mentalement ?
Auparavant, je me mettais certainement des limites, mais surtout, je ne m’étais jamais prouvée que je pouvais le faire. Cet hiver, je me suis prouvée que je pouvais gagner. Je savais que je pouvais skier vite et tirer correctement, mais n’avais pas pu “relier les deux bouts” sur une compétition. Je suis contente de l’avoir fait. J’y ai toujours cru, il fallait simplement le faire.
Je peux légitimement espérer une médaille individuelle à Pyeongchang
Vos résultats vous ont-ils surprise ?
Moi, non ! Je suis juste contente d’avoir pu me réaliser. Je ne suis pas surprise, sinon j’aurais arrêter le biathlon depuis un moment si je ne me sentais pas capable de le faire.
Cette prise de conscience vous ouvre de nouveaux horizons pour la coupe du monde 2018 ?
Oui, pour la coupe du monde et pour les Jeux où je peux légitimement espérer une médaille individuelle à Pyeongchang, encore faudra-t-il le faire ! Il faudra être rigoureuse à l’entraînement et répondre présente le jour J.
La densité du groupe dames vous aide-t-elle à regarder vers le haut ?
On est un groupe qui progresse ensemble avec beaucoup d’individualités différentes, autant en tir qu’en ski. Appartenir à une telle équipe est un bon moyen de progresser.
A 120 jours des Jeux, avez-vous un rêve olympique ?
Ramener une médaille en individuel et une en relais. A moi de mettre les choses en place pour y arriver.