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Antoine Hericher (FRA) - Quentin Joly/Jolypics

Ski de fond

Antoine Hericher se livre après sa victoire sur le dernier sprint de la saison d’OPA Cup

Après avoir remporté le sprint junior de l’OPA Cup de Pokljuka, Antoine Hericher a répondu aux questions de Nordic Magazine.

Hericher : « C’est un beau moment qu’on a partagé avec nos  » p’tits idoles  » »

La saison d’Antoine Hericher n’a pas forcément été simple. Entre son infection à la Covid-19 avant le début de l’hiver, des Mondiaux décevants à Vuokatti (Finlande) et sa victoire vendredi sur le dernier sprint junior de la saison d’OPA Cup à Pokljuka (Slovénie), le chemin n’a pas été un long fleuve tranquille.

Antoine Hericher est l’invité de Nordic Magazine ce samedi.

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Antoine Héricher – Quentin Joly
  • Vendredi, vous avez remporté le sprint juniors de l’OPA Cup de Pokljuka. Racontez-nous

Vendredi, c’était un parcours super court. Les coachs ont été très clairs avec nous. Ils nous ont dit que dans des sprints aussi rapides, il n’y a pas de gestion à avoir pour la qualification. Il faut allumer. Si tu es en forme, tu tiens. sinon, ce sera pour un autre jour.

Avec les autres copains du groupe, on avait tous la forme, puisque je fais deuxième, Julien Arnaud cinquième, Rémi Bourdin septième, Simon Chappaz seizième. Gaspard Rousset, qui était un peu moins bien a terminé 21e. On s’est tous qualifiés.

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On avait deux choix de stratégies possibles pour les tours suivants. Soit on se mettait devant et on devait tenir jusqu’à l’arrivée, soit on restait derrière et on choisissait un moment pour attaquer. On a tous joué avec ces deux stratégies pour les phases finales. Moi, comme je me sentais en forme, je suis parti en tête lors du quart et de la demie. En finale, on était plus que deux Bleus avec Rémi. On s’est dit que pour pouvoir jouer tous les deux une place sur le podium, il fallait qu’on court ensemble et pas l’un contre l’autre. Du coup, c’est ce qu’on a fait. On est parti à deux devant puis on a laissé passé un Italien pour qu’il nous tasse la trace et quand les coachs nous ont dit qu’il fallait basculer en tête, on a accéléré. Au final, on a fini premier et deuxième. Tout s’est bien goupillé.

  • On assiste du coup à une très belle performance d’ensemble pour l’équipe de France, surtout que les seniors ont aussi brillé au cours de cette journée. De quoi créer une bonne ambiance dans le camp tricolore, non ? Et aussi une bonne dynamique ?

C’est un beau moment qu’on a partagé avec nos « p’tits idoles » : les Renaud Jay, Lucas Chanavat et Arnaud Chautemps, qui ont réalisé un beau triplé juste après. Les coachs étaient contents, les athlètes l’étaient aussi, même ceux qui ont moins réussi aujourd’hui. Ce samedi, il y aura d’autres courses et ceux qui n’ont pas réussi à jouer leurs cartes sur le sprint les joueront sur les prochaines épreuves. Vendredi, ils étaient heureux pour nous, le lendemain, on le sera pour eux. Ça nous met tous dans un bon mood.

On ne sait pas trop quelles courses il va y avoir, ni même si les championnats de France auront lieu.Antoine Hericher, équipe de France junior de ski de fond, à Nordic Magazine.

  • Est-ce qu’une telle performance, après des Mondiaux juniors décevants en Finlande, vous donne de la confiance supplémentaire en vue de la prochaine échéance que sont les championnats de France aux Contamines-Monjoie ?

Avant même de penser à mes ambitions pour la suite, j’avais en effet en tête de prendre ma revanche ce week-end. Une revanche sur nous-mêmes, sur notre début de saison et surtout sur nos Mondiaux juniors de Vuokatti. On est tous arrivés plein d’ambitions et, pourtant, cela ne l’a pas fait du tout, on n’avait pas la forme. Il y a eu plein d’aspects, comme le froid, qui ont fait que cela a été compliqué, mais bon, ce n’est pas une raison… J’espérais vraiment faire quelque chose sur ce sprint en Finlande et cela n’a pas du tout fonctionné. Je suis resté sur des regrets. Pendant toute la compétition vendredi, j’ai beaucoup pensé à ça. J’ai senti qu’aujourd’hui ça pouvait le faire, donc je ne voulais pas que ça m’échappe. J’avais à cœur de me rattraper sur ce dernier sprint de la saison d’OPA.

  • Et après ?

Pour la suite, on ne sait pas trop quelle course il va y avoir, ni même si les championnats de France auront lieu, on ne sait rien… Après, c’est sûr que lors du prochain sprint au programme, je partirai en confiance.

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Antoine Hericher (FRA) – Quentin Joly/Jolypics
  • Globalement, à quoi a ressemblé cet hiver si particulier pour le jeune fondeur français que vous êtes ? C’était quand même une saison vraiment particulière avec la crise sanitaire

On ne peut pas se plaindre, on a eu beaucoup de chance nous. En faisant du haut niveau, on a pu prendre l’avion, voyager à l’étranger, faire des courses internationales. Et puis, même en France, la Fédération nous a permis de faire des chronos d’entraînement. Après, c’était vraiment difficile à gérer pour le staff et même pour nous, les athlètes. Mais je préfère retenir qu’on a eu l’opportunité de courir, c’était le principal, car au moins, on n’a pas fait de saison blanche.

Pour les athlètes de haut-niveau, attraper la Covid, c’est une belle écharde dans le pied.Antoine Hericher, équipe de France junior de ski de fond, à Nordic Magazine.

  • Le coronavirus ne vous a pas épargné, d’ailleurs.

Juste avant le début de la saison, en fin novembre, j’ai en effet attrapé la Covid-19. Ça a gâché ma fin de préparation. Mais j’ai réussi à m’en sortir sur les premières courses du mois de décembre, donc j’étais content. Arrivé au mois de janvier, j’ai commencé à être un peu fatigué. Je ne me sentais pas très en forme. Les championnats du monde de Vuokatti, ont vraiment été le gros coup dur de ma saison. J’étais tout triste pour moi, pour le groupe et pour les coachs qui ont misé sur nous… Comme mes coéquipiers, j’ai coupé le ski pendant une bonne semaine. On en avait tous bien besoin. On s’est ensuite remis dedans pour préparer Prémanon et Pokljuka.

Par rapport à la Covid, je me sens chanceux, puisque je n’ai pas eu trop de symptômes et je n’ai pas senti que j’étais malade avant de faire un test. Je pense à ceux du groupe qui n’ont pas réussi à s’en remettre et qui ont de gros problèmes, notamment respiratoires, après avoir attrapé la Covid. C’est pour ça que je relativise et que je me dis que j’avais de la chance d’être en forme. Pour les athlètes de haut niveau, attraper la Covid, c’est une belle écharde dans le pied.

  • Justement, comment gardez-vous le moral ?

Ce n’était pas facile, parce que je fais du ski pour gagner des courses, passer des bons moments avec les copains et se marrer. Là, d’être tout le temps séparés, de ne pas pouvoir aller voir les potes sur les courses, de ne pas avoir de public, ça enlevait la dimension « fun » du ski.

Au final, je me suis dit qu’on avait quand même de la chance de pouvoir aller skier et de voyager, alors que la moitié de la France était confinée ou sous couvre-feu à 18 heures, que les étudiants étaient bloqués dans leurs petits studios… Malgré tous nos petits soucis, on n’est pas les plus à plaindre. Quand j’y pense, je me dis que j’ai pu voyager au pays du Père Noël pour les Mondiaux juniors, donc ça va, notre situation n’était pas la pire.

Avec des bons skis et un bon jour, on peut toujours espérer.Antoine Hericher, équipe de France junior de ski de fond, à Nordic Magazine.

  • Pour en revenir à Pokljuka, quelle est la suite du programme pour vous ce week-end ?

Aujourd’hui, on a un individuel classique 10 km et dimanche, une poursuite skate. J’ai confiance et j’ai envie d’aller faire de bonnes courses. Je suis quand même plus spécialisé sur le sprint que sur la distance mais, avec des bons skis et un bon jour, on peut toujours espérer.

  • Dans le contexte actuel, on imagine que c’est compliqué de se projeter sur la saison prochaine ?

En vrai de vrai, j’aimerais bien pouvoir me projeter. Mais, c’est tellement compliqué avec la Covid, on n’a absolument aucune perspective d’avenir. Je pense qu’on sera fixé après la coupure. Pour l’instant, je vis au jour le jour et on verra bien. Si on peut courir, à nouveau, très vite, on devra faire de notre mieux et sinon, c’est que ce n’est pas de notre ressort, donc on ne peut pas avoir de regrets. Depuis un an, on ne regarde pas plus loin que la semaine suivante.

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