Årefjällsloppet : les fondeurs vont devoir faire avec le vent et une neige lente
Samedi matin, ce n’est pas une partie de plaisir qui attend les fondeurs du Team Nordic Expérience. Ils vont attaquer les 104 km de l’Årefjällsloppet, longue distance inscrite au calendrier de la Visma Ski Classics [maj : le tracé a été raccourci à 62 km). Comme lors de la dernière édition, celle-ci ne traversera pas Ottsjø et ne passera pas par Trillevallen et Edsåsdalen, mais comportera trois tours dans la zone la plus proche de Vålådalen, lieu de départ et d’arrivée. C’est en tout cas ce qui est encore prévu.
« Le premier objectif sera de finir », lâche Maxime Grenard, le coach de l’équipe française. Il sait le « parcours difficile » et s’attend, de surcroît, à une météo « dantesque », très hostile, mais pas seulement : « C’est une neige très molle, très lente. Les bâtons passent à travers. »
Depuis lundi, le temps joue des tours à la caravane du circuit professionnel. « Il a fait chaud avec du vent et la neige commence à être rare par endroits. Le temps est tellement changeant que l’on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre pour le lendemain, décrit Bastien Poirrier. En ce moment [vendredi après-midi], il y a des rafales de vent à 100 km/h et la piste n’est pas du tout compacte. »
Aussi les concurrents vont-ils devoir se transformer en « grands guerriers », annonce Maxime Grenard qui redoute d’assister à « l’une des courses les plus dures jamais faites ». Thomas Joly le reconnaît, il a « un peu peur ». Selon lui, il va falloir être « concentré » et « prudent ». Mais cela ne diminue en rien ses chances. « Ce sera pour tout le monde pareil », rappelle le jeune homme qui n’a peut-être pas autant d’ambition que sur un marathon, mais qui n’écarte rien.
L’an dernier, sur le même exercice, Alexis Jeannerod, Roxane Lacroix et Théo Deswazière s’en étaient d’ailleurs plutôt bien sortis. Matis Leray, qui effectue son retour, aime pour sa part quand une montagne se dresse devant lui. « Par le passé, j’ai toujours bien fonctionné avec des conditions horribles. J’espère donc vaincre cette course et finir le mieux possible », confie-t-il à Nordic Magazine.
C’est pourquoi son entraîneur envisage tous les scénarii. De belles choses sont possibles, surtout depuis la récente 8e place de Thomas Joly sur la Birkebeinerrennet qui a créé de l’envie au sein du groupe.
Cette semaine, le programme a été léger pour le Pontissalien et ses coéquipiers. Il s’est agi de recharger les batteries et de « prendre soin de soi ». « On a la chance d’être bien installé », se félicite Maxime Grenard.
Team Nordic Expérience : des retours, des absences
Du côté des effectifs, Jennifer Lambert ne prendra pas le départ de l’Årefjällsloppet, tout comme Paul Combey, malade. Le Team Nordic Expérience n’en a pas totalement fini avec l’épidémie de bronchite et autre pharyngite qui l’a touché.
Théo Deswazière, pas complètement remis, sera d’ailleurs aligné sur le 40 km « pour se refaire la cerise » et se préparer pour les deux derniers rendez-vous de l’hiver.
Le week-end dernier, Antoine Auger a laissé ses camarades. Le Haut-Jurassien a rejoint Jokkmokk (Suède) où il va participer à la Red Bull Nordenskiöldsloppet, course titanesque de ski de fond longue de 220 kilomètres. « Il est très motivé, très concentré sur cet objectif. Clairement, il est là-bas pour gagner », s’enthousiasme son coach. Dimanche soir, tout le monde se retrouvera. Nul doute que chacun aura beaucoup à raconter.
La course peut être suivie sur le play de la Visma Ski Classics.
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