Baptiste Gros et le canicross, une histoire d’amour bien partie pour durer
Partager la pratique du sport avec son animal de compagnie a toujours été un fantasme chez tous les amoureux de leur petite bête. Parmi ces épreuves reconnues, le canicross est une discipline créée dans les années 1980 en France.
« Le canicross, c’est de la course à pied avec son chien, résume Baptiste Gros, un nouvel adepte de cette pratique, pour Nordic Magazine. Le chien est équipé d’un harnais spécial, tandis que nous avons, de notre côté, un baudrier et une longe élastique spécifique à ce type de sport. Le but est de soulager les à-coups qu’il peut y avoir dans la traction. Cela permet au chien de s’exprimer complètement et à nous de ne pas se faire déchirer le dos. »
Début juin, au-dessus de la base nautique de Bellecin (Jura), l’ancien fondeur Baptiste Gros, retraité depuis cette année, a décidé de partager l’expérience avec Loki, border collie croisé berger australien de deux ans et demi.
Une épreuve qui restera longtemps dans sa mémoire : « On était déjà hyper proches avant la course. J’aime bien son côté super sportif, hyperactif. Cela me donne envie de le stimuler encore plus. On avait déjà fait cela sur les skis, mais sans réel objectif. Ce qui m’a vraiment fait plaisir, c’est qu’il a complètement joué le jeu. Tous les chiens habitués au canicross aboyaient avant de partir, ils n’attendaient que de partir. Pour lui, c’était moins évident la traction au bout de quelques kilomètres. Mais il s’est donné à fond tout du long. Émotionnellement, c’était fort. On voit que tout le monde est très proche de son chien, le plaisir est partagé et c’est super de vivre cela tous ensemble. »
Réparties sur plusieurs jours, ces épreuves résultent de compétitions généralement composées d’un parcours plutôt court, avec peu de dénivelé. Les courses varient entre 5 et 8 km, et se disputent à plus de 16 km/h de moyenne pour les meilleurs. Le premier jour de compétition, les départs sont donnés par vagues, mais en fonction des dates d’inscription.
Le duo haut-savoyard a ainsi terminé dans le top 10 du classement scratch pour sa toute première course en binôme. Une véritable satisfaction pour Baptiste Gros : « C’était vraiment cool pour une première. Être parmi les meilleurs sur les 200 participants, c’était génial, surtout sans aucune préparation », avoue-t-il.
Celui qui découvrait cette discipline a été accompagné par Clara, sa compagne. Cette dernière a aussi participé à la compétition avec Juno, une husky sibérienne de moins de deux ans. Cette proximité avec ses petites boules de poils est vitale pour lui : « On passe beaucoup de temps avec eux dans la nature. On fait beaucoup de sport avec nos chiens, majoritairement sur les skis, mais c’est vrai qu’on n’a jamais été tractés par eux. On avait envie de découvrir cette sensation et cela nous a beaucoup plu. »
Selon l’ancien fondeur, la clé de la réussite réside dans une entente parfaite entre le canidé et son maître. Cette alchimie et cette confiance entre les deux individus sont essentielles pour performer, afin d’adopter le même rythme et réaliser les mêmes foulées.
Déjà reconnue en Norvège et dans d’autres pays, le canicross a déjà une place importante dans la culture de quelques nations. En France, comme le témoigne Baptiste Gros, le milieu est certes très convivial, il reste encore assez amateur. « C’est ce qui fait aussi sa beauté, c’est hyper confidentiel. Ce genre de discipline peut aussi motiver les gens à faire bouger leur animal de compagnie », espère-t-il.
L’ancien fondeur est en tout cas déjà comblé par cette aventure : « Cela me plairait bien d’en refaire, tant en ski joëring (sur les skis), en canicross ou en cani-VTT. Cela va me changer de mon expérience d’athlète où j’étais livré à moi-même. Je ne vais pas l’aborder en mode compétition comme je l’ai fait auparavant, mais par pur plaisir. »
Très impliqué dans sa nouvelle vie de retraité, Baptiste Gros n’hésite pas à faire partager sa passion sur les réseaux sociaux. Et peut-être que cela réveillera le futur duo de choc dans les années à venir.
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