CHRONIQUE – Tous les athlètes redoutent de tomber dans La Maille de son filet. Chaque jeudi, Clément Mailler ne les épargne pas quand il s’agit de leur poser les bonnes questions. Point d’échappatoire pour eux : ils doivent répondre. Victime du jour : Baptiste Noël.
Partir des Vosges pour aller en Suède, c’est un peu se rapprocher de Noël ! D’un grand pas, je m’en vais vous conter l’aventure du néo-suédois Baptiste Noël, ce champion de ski-roues originaire de La Bresse – qui compte plusieurs victoires en coupe du monde de rollerski – a posé ses valises à Trollhättan. Dans cette ville (presque) sans neige du sud du pays, il a réussi à combiner sa passion à son parcours professionnel, aujourd’hui à la tête du circuit international de ski-roues Guide World Classic Tour aux côtés de la légende du ski de fond locale Daniel Tynell. C’est avec un second degré bien affûté que Baptiste s’est sorti de La Maille du filet !
- Stockholm, Sollefteå, Östersund, Falun…. pourquoi avoir posé vos valises à Trollhättan ?
Tout simplement pour travailler pour l’Alliansloppet. Les bureaux sont là, c’est plus facile. Et maintenant que j’ai ma vie et mes amis ici, je vais rester.
- Est-ce qu’il n’y a pas plus près pour quitter le climat vosgien ?
(Rires) Oui ,il y avait la possibilité de descendre à Cornimont, mais je suis resté dans un pays assez pluvieux. Ça me convient bien, haha !
- Est-ce que l’abondance de champignons compense l’affluence de moustiques pour une sortie course à pied en forêt l’été ?
(Rire surpris) C’est vrai qu’il y a beaucoup de champignons, mais je ne m’arrête pas trop pour ne pas me faire piquer !
- Quelle est votre meilleure expérience de suédois ?
Des bonnes incompréhensions parfois ! Avec mes yeux bleus et mes cheveux blonds, on me prend souvent pour un Suédois, et parlant très peu le suédois, je commence à parler dans cette langue avant de me faire enchaîner ! Ça m’a apporté quelques petits problèmes de compréhension et surtout des quiproquos quand je change pour l’anglais alors que la personne en face continue dans sa langue natale.
- Quelle est votre meilleure expérience de Suédoise ?
(fou rire) Frida ! 32 ans, 90 kilos. Ma plus belle prise, en allant chercher des champignons d’ailleurs !
- Vivre en Scandinavie avec une femme scandinave, est-ce réaliser un fantasme de gamin pratiquant le ski nordique ?
(il hésite) Euh… oui… c’est vrai c’est un peu ça. Après, une fois que c’est fait, ce n’est plus un fantasme ! (rires)
- C’est quoi le plus gros cliché ? Que votre maison ressemble à un intérieur d’Ikea ou que vous êtes blond aux yeux bleus depuis que vous êtes en Suède ?
Mon intérieur ressemble à un intérieur d’Ikea parce que j’ai tout acheté là-bas.
- Qu’est-ce qui est suédois, indispensable et qu’on n’a pas en France ? Ce n’est pas une blague carambar.
(Il réfléchit) Et bien une femme suédoise ! (fou rire)
- Je débarque chez vous pour un diner, je prends du pain, du vin ou du fromage ?
Tout ! Prends tout !
- Quand on fait du ski-roues en France on passe pour un extraterrestre, en Suède un mec normal. C’est quoi le mieux ?
D’être un mec normal. Cela t’évite de nombreux coups de klaxon et d’être frôlé par des voitures par des énervés.
- Vous avez vécu à Londres et maintenant en Suède. Vous le fils de cuisinier, vous en aviez marre de la bonne bouffe ?
(rires) Oui c’est ça, j’en avais marre de manger des bonnes choses ! Il était temps pour moi de tester des choses différentes, un peu plus grasses et beaucoup moins variées.
- (ndlm) Quand vous dites « grasses », vous ne parlez pas de votre femme ?
Non, je ne parle pas de Frida ! (rires)
- La retraite ce sera plutôt pêche dans un fjord, raquette à La Bresse ou New-York pour découvrir la civilisation ?
J’espère bien pouvoir faire les trois à la fois. De voyager et de ne pas rester en Suède pour mes vieux jours.
- Et enfin vous pensez à quoi là tout de suite ?
Euh… (il réfléchit) Je pense à Frida ! (fou rire)J’espère qu’elle ne va pas tomber sur cette interview. De toute façon, elle ne comprend rien ! (rires)