Fin de la coupe du monde de rollerski. Les Français Baptiste Noel et Romain Claudon positionnent la France en tête des nations et finissent, en individuel, respectivement à la deuxième et troisième place. Entretien avec M. Noel.
Comment s’est déroulé le sprint qui a mis un point un final à la coupe du monde de rollerski ?
Pas trop mal ! Je n’étais pas loin de faire un podium. A la qualification, Romain Claudon prend le 5e temps et moi le 4e. On passe notre huitième de finale facilement.
Puis, c’est le face à face !
Comme d’habitude, nous tombons l’un contre l’autre en quarts. Cette fois, c’est moi qui réussit à passer dans le carré final ! J’atterris en final B après m’être fait battre par Melikov (Russie), le vainqueur du jour. Je rencontre alors le norvégiens Fossli pour jouer la médaille de bronze. Malheureusement, il était encore le plus costaud, bien que je ne finisse vraiment pas loin de lui.
Comment gère-t-on à ce niveau de la compétition un affrontement contre un ami, membre du même team ?
Ce n’est jamais facile. On donne tout quand même et la victoire de l’un ravit l’autre et c’est ça qui fait aussi je pense que l’on marche aussi bien. En fait, c’est le plus fort du jour qui gagne et c’est bien comme ça ! Sur des courses en ligne, on s’entraide, on essaye de se gêner le moins possible ! Même si c’est un sport individuel, on arrive à raisonner comme une véritable équipe.
Globalement, quel bilan faites-vous de cette coupe du monde ?
Ce fut une superbe fin de saison ! On finit sur de belles choses, avec plein d’envies pour la saison prochaine. Oui, on y pense déjà ! Même si la fatigue commence à se faire sentir, on est heureux au team de ce que l’on a réalisé.
Pas de souci avec votre blessure… ?
Un peu pour la course de Dobbiaco. J’ai passé de mauvaises nuits, lundi et mardi ; je suis resté toute la journée au lit, j’avais du mal à marcher. J’avais quelques problèmes au dos suite à la chute, mais je suis aller chez mon ostéo et tout est rentré dans l’ordre… C’est sûr que ça ne m’a pas aidé pour aborder aux mieux la dernière ligne droite de coupe du monde. Malgré tout, je ne m’en suis pas mal tiré ! C’est le principal.
L’été qui vient de passer restera l’un des plus importants de votre jeune carrière.
Oui, c’est sans doute l’un des plus intenses ! Avec pas mal de beaux voyages, de personnes rencontrées un peu partout en Europe, des liens avec d’autres coureurs d’autres nations… et de bons résultats. Que demander de mieux ?
Le regard de vos adversaires, lors des compétitions, a-t-il changé ?
Oui je pense. De plus, l’an prochain, nous serons seniors avec Romain. Nous avons montré que, sur certains formats de course, nous avons les moyens de rivaliser dès l’an prochain avec les meilleurs mondiaux. Donc oui, je pense que nous sommes estimés par nos pairs.
Un modèle dans le circuit ?
Non , je pense plutôt que l’on s’est rapproché des autres nations fortes comme la Russie, l’Italie, la Norvège ou la Suède. Bien sûr nous n’avons pas autant de coureurs qu’eux. Mais nos résultats sont bien là !
Comment comptez-vous faire fructifier ces bonnes performances ?
Ces superbes places du team — un total de 15 podiums en coupe du monde et 3 médailles aux mondiaux — vont nous permettre de démarcher de nouveaux partenaires plus facilement, pour nous offrir encore plus de confort et de facilités pour aborder la saison prochaine.
Donc, maintenant, c’est le repos du guerrier, en attendant les flocons.
Oui, enfin je pars en satge avec le comité des Vosges de ski de fond cet après midi en Allemagne, en Notschrei. Après oui repos ! Souffler un peu, se changer les idées pour arriver avec de l’envie, pour un hiver qui approche à grand pas !
Et côté personnel ? La rentrée c’est pour quand ? Avec quel projet ?
La rentrée, c’est pour le mois… d’avril ! Je terminerais ma troisième année de “Tech de Com” à l’IUT d’Annecy en section sport étude (horraires aménagés). En attendant, je serai chez moi à la Bresse, pour entraîner les jeunes de mon club, et pour me préaparer pour l’hiver !
Photos : Pierreteyssot.com