Les trois Vosgiens étaient au départ ce dimanche de la mythique Vasaloppet entre Salen et Mora en Suède. Et ils ont pu mesurer à quel point les fondeurs se sont professionnalisés grâce à l’apparition des teams.
Baptiste Noel dans les forêts de mélèzes typiques de cette partie de la Scandinavie (Photos François Tornier)
Comme cela est devenu une habitude depuis huit ans maintenant, une poignée d’ami amoureux du style classique font le déplacement chaque année sur une course de la FIS marathon cup, appartenant au nouveau circuit « Swix Ski Classic ». Bien souvent c’est un déplacement en Suède pour la mythique Vasaloppet mais ils se sont également essayés à la Tartu marathon en Estonie ou la Marcialonga en Italie.
Baptiste Noël, Vincent Mougel et Jérémy Weibel étaient donc à nouveau en partance pour la Vasa et braver ses désormais mythiques 90km qui séparent Sälen à Mora. Les conditions ont été superbes avec une neige froide, stable sur l’ensemble du parcours, et le soleil comme compagnon de route.
À noter que cette année le groupe Vosgien a pu bénéficier d’une aide extérieure en la personne de Magnus Larsson directeur de l’« Alliansloppet » (www.alliansloppet.se), une course de ski à roulettes qui est l’équivalent de la Vasaloppet qui a lieu chaque été dans le sud de la Suède. L’équipe de l’Alliansloppet a décidé de parrainer ce groupe de skieurs dont les moyens sont réduits mais les résultats encourageants.
Comme on peut le constater au fil des saisons, il n’y a plus de place pour l’amateurisme si l’on veut figurer à l’avant des courses longues distances en classique.
Ce que l’ont fait en France ne suffit plus »
« Cela fait maintenant trois années que le niveau est en constante progression. Je pense avoir également progressé ces deux dernières années, mais un nombre incommensurable de team pro ou semi pro voient le jour en Scandinavie et bon nombre de skieurs et pas forcement des « top athlètes » mais des personnes de notre niveau y ont accès. Là on se rend bien compte que ce que nous faisons chez nous en France dans les Vosges ne suffit plus à rivaliser avec eux » souligne Jérémy Weibel 110e cette année et dont le meilleur classement a été une 46e place en 2007.
Baptiste Noël : « Le départ est impressionnant »
Baptiste Noël pour sa première participation a obtenu une 181e place et rentre avec des souvenirs pleins la tête et l’envie de revenir. « Le départ est quelque chose d’assez impressionnant, les premiers km se font sur un rythme effréné, les meilleurs se détachent découpant le peloton en une multitude de groupes lancés dans une chasse de longue haleine. S’enchainent alors les villages et les ravitaillements au rythme des « heja » de Suédois tranquillement installés au bord de la piste. 90 km c’est long, bien assez pour passer par tous les états : de l’euphorie à rattraper des groupes de skieurs aux grands coups de pompes qui vous feraient presque regretter d’avoir traversé la Suède ! »
Vincent Mougel : « Les skieurs poussent très fort, quelle puissance du haut du corps ! »
Vincent Mougel, qui, pour sa part, s’est blessé à l’épaule quelques jours avant de s’envoler pour la Suède et a donc fait tout son possible pour boucler sa cinquième Vasa d’ajouter: « Quelle course, quel rendement au niveau du travail du haut du corps notamment en poussée de cannes pour les scandinaves. Même dans les pelotons de niveaux inférieurs les skieurs poussent très fort. On a encore de gros progrès à faire si l’on veut revenir dans le top 50 comme lors de précédentes éditions ! »