Benjamin Daviet vise le grand chelem aux Jeux paralympiques de Pékin 2022
Star des Jeux de PyeongChang 2018, le Bornandin Benjamin Daviet, 32 ans, sera encore une fois une des têtes de gondole de l’équipe de France paralympique en mars prochain à Pékin (Chine). Pour Nordic Magazine, le natif d’Annecy (Haute-Savoie) se confie à quelques semaines du début de la saison. Et pose ses ambitieux objectifs pour l’hiver à venir. Entretien.
- Vous étiez en stage fin septembre à Planica (Slovénie) où vous avez retrouvé la neige…
On a effectué pas mal d’entraînements et d’intensités sur les skis dans le parking souterrain. C’était pas mal de retoucher la neige et de sentir les fruits de tout le travail réalisé depuis le mois de mai. Même si on n’a quasiment pas couru l’hiver dernier, je pense qu’on est parvenus à passer un cap sur l’entraînement. On est sur la bonne voie.
- L’hiver prochain, il y aura les Mondiaux en janvier et les Jeux paralympiques en mars, ce qui constituera une première : comment allez-vous aborder cet enchaînement inédit ?
Je pense que ça peut être pas mal parce que ça met un bel objectif au mois de janvier et ça va me permettre de jauger mes concurrents dès le début de l’année, à trois mois des Jeux. J’irais tout de même avec l’envie de ramener des médailles, et évidemment des médailles en or. Ça lancera une bonne dynamique à deux mois de l’échéance paralympique.
« Je sais que si je suis dans les temps de Vladislav, je serais devant les autres»Benjamin Daviet à Nordic Magazine
- L’hiver dernier, sur la seule coupe du monde du programme, vous aviez terminé deuxième derrière votre concurrent russe Vladislav Lekomtsev…
Effectivement, sur les six courses je fais cinq fois deuxième et une fois troisième, toujours derrière lui ! J’ai appris il y a quelques semaines qu’il avait eu des jumeaux. Je ne me fais pas de soucis pour lui, il sait se préparer, il est très solide mentalement. Ce sera le mec à aller chercher, je me focalise vraiment sur lui parce que je sais que si je suis dans ses temps, je serais devant les autres.
- Vous fait-il peur ?
Non ! On aime la bagarre tous les deux, on aime se confronter et on a un très grand respect l’un pour l’autre. Ça fait toujours plaisir de battre l’autre (rire). Si je fais une fixette sur lui, ce n’est pas une fixette de peur. Je sais que je peux le battre, je l’ai déjà prouvé. Je sais qu’il sera là et je m’en sers comme une force pour aller chercher ce qu’il m’a manqué l’hiver dernier.
« J’ai rentré mon nom dans la tête des gens en 2018, je voudrais continuer de le faire en 2022 »Benjamin Daviet à Nordic Magazine
- La saison prochaine, la coupe du monde va enfin reprendre son cours normal : quel est le programme ?
On a une coupe du monde à Canmore, au Canada, début décembre, puis les Mondiaux en janvier à Lillehammer. Ensuite, en février, une coupe du monde est prévue à Östersund, en Suède, mais on fera l’impasse pour faire un gros stage de préparation avant les Jeux comme en 2018. On ne change pas une recette qui gagne.
- En Chine, le but sera de revivre les émotions fortes de 2018…
Forcément, voire plus ! En Corée du Sud, j’ai fait cinq médailles dont trois en or en cinq courses. Cette année, je vais faire les six courses, et pourquoi ne pas faire les six médailles. L’objectif, évidemment, sera d’aller chercher un maximum de médailles d’or. J’aime la victoire, je travaille pour ça. J’ai rentré mon nom dans la tête des gens en 2018, je voudrais continuer de le faire en 2022.
« L’absence de mes proches ne va pas me stresser »Benjamin Daviet à Nordic Magazine
- L’absence de public venu de l’étranger est-il un élément qui vous contrarie ?
Pas particulièrement parce qu’on en a l’habitude en coupe du monde… Après, je pense qu’il y aura beaucoup de spectateurs en Chine, ils feront en sorte de remplir les gradins pour que ce soient des beaux Jeux malgré les circonstances. L’absence de mes proches ne va pas me stresser même si j’adore quand ils viennent comme à PyeongChang.
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