Aujourd’hui, Nordic Magazine publie une longue interview de Benoît Chauvet dans laquelle le skieur haut-savoyard dresse le bilan de la saison 2012-2013. Le vainqueur de La Transjurassienne évoque aussi ses victoires sur le plan international, sa première place au Marathon Ski Tour. Il parle aussi le handicap que représente l’absence d’un team à ses côtés et ses rêves olympiques.
Benoît Chauvet, vainqueur de La Transjurassienne pour la seconde fois.
En février, Benoît Chauvet a gagné La Transjurassienne pour la seconde fois. Sa victoire, il l’a obtenue sur le parcours mythique de 76 km entre Lamoura et Mouthe (76 km). Il a franchi la ligne d’arrivée en solitaire la cloche autour du cou.
Sur le parcours des longues distances, la course jurassienne n’a pas été la seule occasion pour le jeune homme de briller. Au terme de l’hiver, il a d’ailleurs remporté le Marathon Ski Tour, le tout nouveau challenge national skate. De peu, il a failli réussir le même exploit sur la FIS Marathon Cup, l’équivalent sur le plan international.
Le Haut-Savoyard est l’invité exceptionnel de Nordic Magazine tout au long de la journée. L’interview sera publiée en trois parties.
SOMMAIRE
8 h : Des réussites internationales
10 h : Un vainqueur en manque de team
12 h : rêve olympique
Benoît Chauvet a gagné le classement général du Marathon ski tour,
challenge national skate (ici Le Marathon des Glières).
Un vainqueur en manque de team
Par contre, au niveau national, vous êtes leader du Marathon ski tour, le challenge national des courses populaires de longues distances. Emilien Buisson vous suit de très près et c’est finalement votre 2e place sur le Plateau des Glières qui vous permet de l’emporter. Quel bilan dressez-vous ?
Très content de pouvoir remporter cette première édition. C’est un challenge qui mérite de se développer et qui attire beaucoup de monde. C’est justement le « libre accès » qui fait le succès de ces courses. Bon, c’est sûr, il y a le coût de l’inscription, mais tout le monde peut y participer, et les débutants peuvent se frotter aux meilleurs. En ce qui me concerne, je regrette juste que des bons hivers comme celui-ci ne me permettent pas de trouver de sponsors personnels… Si quelqu’un a pitié, mon bonnet est « libre de droits »… (sourires)
Ce palmarès, vous l’avez en effet obtenu sans la logistique déployée par vos adversaires. Est-ce à dire qu’un team privé soit aujourd’hui incontournable pour exister sur les longues distances ?
Le manque de moyen aura été la grosse difficulté de l’année. Je ne fais partie d’aucun team, il a fallu que j’aille par mes propres moyens sur certaines courses, sans oublier la gestion logistique (recherche d’hébergement, gestion du déplacement…), une dépense d’énergie parfois trop importante pour pouvoir rivaliser avec les athlètes membres de grands teams professionnels. Il ne m’a pas manqué grand-chose pour gagner le général des FIS Marathon Cup, et une structure privée aurait été un grand atout pour aller dans ce sens.
Quel rôle joue Rossignol à vos côtés ?
Un très grand soutien, surtout de la part de Steph qui fait un boulot énorme pour moi lorsqu’il peut être à mes côtés. Sa présence, tout le travail fourni me permettent d’aborder plus sereinement les courses. Sylvain, son frère, joue lui aussi une belle part de réussite lorsqu’il est là !
Pensez-vous qu’il soit souhaitable pour vous de partir sur la saison 2013-2014 avec le même dispositif ?
On essaie, avec Steph, de voir pour monter une structure encore plus compétitive, mais notre plus gros manque est un (des) partenaire(s) financier(s) qui accepterai(en)t de se joindre à nous. Notre team pourrait alors porter le nom de l’entreprise, ce qui serait une belle image pour l’entreprise !
> La suite de l’entretien à midi.