Biathlon : un sprint féminin importantissime ce vendredi soir à Soldier Hollow
Cette fin de saison 2023/2024 de la coupe du monde féminine de biathlon est passionnante. Dans la course au gros globe de cristal, elles sont effectivement, à cinq courses du dénouement, quatre biathlètes à se tenir en un peu plus de cent points : Ingrid Landmark Tandrevold, dossard jaune accroché sur le dos, Lisa Vittozzi (93 points de retard), Julia Simon (97 points de retard) et Justine Braisaz-Bouchet (104 points de retard).
Cependant, par rapport à l’étape de la semaine passée organisée à Oslo-Holmenkollen (Norvège), la donne a changé : Ingrid Landmark Tandrevold possède un joker puisqu’elle compte plus de 90 unités – le total accordé à la vainqueure d’une course – de marge sur sa dauphine.
« Aujourd’hui, c’est carrément Ingrid [Landmark Tandrevold] qui a les cartes en main, confirme Cyril Burdet, coach physique des Bleues, dans l’édition du jour du quotidien sportif L’Equipe. Elle se retrouve un peu dans la même situation que Julia [Simon] l’an dernier, c’est-à-dire qu’elle a un petit matelas qui peut lui permettre de commettre des petites erreurs. Pas de grosses erreurs, mais des petites. Cela veut dire que toutes les autres prétendantes doivent nécessairement compter sur une de ses erreurs. […] Là, on va dire qu’Ingrid [Landmark Tandrevold] tient fortement la main, d’autant plus qu’elle a démontré une belle solidité à Oslo. Mais on va jouer crânement notre chance quand même. »
Des biathlètes « paisibles »
S’il est absent du groupe en cette fin de saison, Jean-Paul Giachino va tout de même suivre attentivement le dénouement de l’hiver depuis la France. « Pour moi, après les championnats du monde réussis, la saison est faite, indique le Savoyard à Nordic Magazine. Le reste, ce qui va arriver, c’est la cerise sur la gâteau et, pour deux de nos athlètes, il y a quelque chose qui va les tenir jusqu’au bout : le classement général. C’est une bonne nouvelle parce que tout le monde arrive émoussé en fin de saison et la différence ne se fait qu’à la fraîcheur et à l’envie. Ce n’est pas tellement sur le talent, mais à l’énergie. Si tu as quelque chose à aller chercher, un os à ronger, c’est un peu plus simple d’arriver à tes objectifs. »
Ainsi, le druide du tir français, qui a récemment annoncé prolonger l’aventure jusqu’en 2026, donne un conseil à Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet : « Elles ont un truc à aller chercher. A elles de se mobiliser, d’avoir l’énergie et les ressources pour le faire. » Son collègue Cyril Burdet, depuis l’Utah, trouve ses biathlètes « paisibles » à l’approche des ultimes rendez-vous de l’hiver.
« On va avoir des conditions de neige très lentes qui, du coup, peuvent permettre à Justine [Braisaz-Bouchet] de faire une différence sur les skis. Et, en même temps, on a un pas de tir qui n’est pas facile à appréhender parce qu’il est assez exposé au vent, ce qui peut privilégier les qualités de tir de Julia [Simon]. Honnêtement, il est impossible de dire laquelle est privilégiée par ce parcours », termine-t-il.
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