Biathlon : retour en IBU Cup pour Stina Nilsson
Mardi, peu avant midi, le couperet est tombé : après quatre étapes de la coupe du monde de biathlon passées loin des places d’honneur, la Suédoise Stina Nilsson a été reléguée en IBU Cup. Ainsi, cette semaine, elle se produira de nouveau à Pokljuka (Slovénie) plutôt qu’à Ruhpolding (Allemagne).
Jean-Marc Chabloz, coach suisse du tir suédois, a accepté de revenir pour Nordic Magazine sur le début de saison difficile de sa protégée. Entretien.
- Qu’est-ce qu’il ne va pas chez Stina Nilsson depuis les premières courses de la saison ?
J’étais satisfait de son tir jusqu’à la dernière course du Grand-Bornand où ce n’était pas terrible [elle avait signé un 10/20 lors de la poursuite, NDLR]. Autrement, elle était au-dessus des 80 %, soit le but qu’on avait en début de saison. A ce moment-là, si elle avait skié comme l’année passée, elle était top 15 quasiment à chaque course. C’est vrai que c’est donc sur la piste cela n’allait pas super.
- Comment l’expliquez-vous ?
C’est difficile de trouver des explications à cela donc elle a essayé de retrouver ses marques pendant les fêtes. Eller s’est reposée tout en ayant aussi une bonne base d’entraînement pour se retrouver sur les skis de fond. Physiquement, elle était beaucoup mieux à Pokljuka, mais, comme elle avait un petit peu lâché le tir pendant cette période pour mettre l’accent sur le ski, elle n’a pas été en réussite sur son debout. Stina [Nilsson] est une fille qui a besoin de beaucoup tirer et cela lui a manqué sur cette première semaine de l’année.
« Elle se sent bien de recourir en IBU Cup »Jean-Marc Chabloz à Nordic Magazine
- Comment prend-elle ce retour en IBU Cup ?
Je trouve qu’elle prend tout cela bien. C’est bien pour elle de revenir en arrière et de faire quelques jours un petit peu plus en retrait en IBU Cup, avec moins de pression, notamment médiatique. J’ai beaucoup parlé avec elle à ce sujet et elle se sent bien de recourir en IBU Cup.
- Stina Nilsson est-elle dans le doute ?
C’est clair qu’elle est dans le doute. Le but est d’y aller pas à pas pour qu’elle retrouve toutes ses marques et ses repères. En Slovénie la semaine dernière, elle avait le quatorzième temps de ski en partant loin dans les dossards, c’est le niveau qu’elle doit avoir. Elle était mentalement bien, malgré son mauvais tir, grâce au retour de bonnes sensations en ski. Actuellement, la meilleure des choses pour elle est de retourner en IBU Cup. Ce n’est pas un problème, c’est un petit retour en arrière pour viser, à long terme, plus haut.
« Il y a aura différentes options à prendre [fin janvier] »Jean-Marc Chabloz à Nordic Magazine
- Si elle venait à performer sur le circuit IBU Cup, reviendra-t-elle en coupe du monde à Antholz (Italie) ?
C’est un petit peu plus compliqué que cela. Il faut penser que l’on doit aussi réfléchir pour la cinquième fille aux Mondiaux. Mona [Brorsson] revient bien et a montré qu’on pouvait compter sur elle dimanche dernier lors du relais mixte. Pour l’instant, elle a un avantage d’autant qu’elle a l’expérience et que c’est une fille dont on sait ce dont elle est capable. Les quatre devant [Elvira Oeberg, Linn Persson, Anna Magnusson, Hanna Oeberg, NDLR], sauf maladie, sont intouchables. Pour Stina [Nilsson], je pense que c’est mieux de se concentrer sur l’IBU Cup puis il y aura différentes options à prendre entre Antholz, qui reste une possibilité, et les championnats d’Europe [de Lenzerheide].
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