Biathlon : objectif IBU Cup pour Anaëlle Bondoux
Âgée de 19 ans depuis le début du mois de juillet, la Grenobloise Anaëlle Bondoux continue de griller les étapes. Surclassée l’hiver dernier, elle avait passé une bonne partie de l’hiver, après une une découverte de l’IBU Cup dans le top 20, sur la Junior Cup. Championne d’Europe de la poursuite dans cette catégorie puis vainqueure de deux petit globes de spécialité sur ce circuit, la jeune Dauphinoise a intégré au printemps l’équipe de France relève.
Biathlète de poche, Anaëlle Bondoux, à un mois des dernières courses de l’hiver, a accepté de se confier à Nordic Magazine pour revenir sur son premier été passé au sein des groupes fédéraux. Entretien.
- Vous êtes entrée dans les groupes fédéraux au printemps : comment avez-vous vécu cette première préparation en équipe de France ?
Cela c’est très bien passé et naturellement parce que je me suis très bien adaptée aux nouveaux coachs [Baptiste Desthieux pour la partie physique, Julien Robert pour le tir, NDLR]. Au niveau de l’entraînement en lui-même, comme je l’avais dit au moment de ma sélection, il n’y a pas eu de révolution, surtout que je me suis très entendue avec Baptiste [Desthieux].
- Lors de votre arrivée en équipe de France relève, vous nous aviez indiqué vouloir porter votre attention sur votre tir durant l’été…
On a effectivement bien travaillé là-dessus avec Julien [Robert], notamment sur une approche mentale différente de ce que j’avais fait jusque-là au comité. Je pense que cela me réussit assez bien d’essayer d’avoir une approche plus ludique du tir, dans le plaisir et moins dans l’attente du résultat. Cela marche bien !
- Vous avez intégré un groupe où, au contraire du comité, vous possédez toutes un niveau équivalent et le même objectif : comment cela s’est-il passé ?
C’est vraiment agréable parce que je pense qu’on se tire toutes vers le haut. Certaines sont devant sur le physique, d’autres sur le tir, selon les points forts de chacunes. J’ai vraiment appréciée de pouvoir m’entraîner en groupe même s’il y a eu pas mal de moments à la maison. Sur les semaines de stage, c’était vraiment sympa !
- Après tout cela, et quelques dossards déjà enfilés depuis quelques semaines, sentez-vous d’ores et déjà avoir progressé ?
Je pense que j’ai bien évolué même s’il y a toujours des hauts et des bas. Sur les premières courses et les dernières séances d’intensité réalisées, cela s’est plutôt bien passé. Il va tout de même falloir confirmer cela la semaine prochaine à Arçon. Normalement, le tir à l’effort devra y être maîtrisé !
- Si on revient à votre groupe d’entraînement, vous en êtes la plus jeune et complétez un collectif qui, globalement, se suit et se connaît depuis de nombreuses années : comment vous positionnez-vous là-dedans ?
La différence d’âge, je ne l’a ressent pas et l’oublie si on ne m’en parle pas ! Tout se passe vraiment très bien avec le groupe. J’ai une personnalité assez solitaire, mais, sur les stages et les entraînements, les choses se passent bien que ce soit avec les filles ou les garçons. Je ne ressens pas de différence en fonction de l’âge.
- D’ailleurs, cette année, vous changez de catégorie en passant des U19 aux U22…
Cela ne change pas grand-chose pour moi parce que, l’année dernière, j’étais U19, mais je courrais déjà en juniors et me battait chez les U22 avec l’envie d’y performer [surclassée, elle est d’ailleurs devenue championne d’Europe juniors de la poursuite et a remporté deux petits globes en Junior Cup, NDLR]. Je pense très peu à l’âge.
- Par rapport au comité, avez-vous ressenti de grosses différences sur certains aspects ?
A la Fédé, il y a plus de moyens et de possibilités de pousser les axes de travail, de mieux les trouver et de mieux construire la programmation, notamment avec le tapis de Prémanon. C’est sûr que cela aide à beaucoup plus personnaliser la préparation.
- Concernant vos objectifs de l’hiver, on imagine que les sélections de Bessans (Savoie), prévues dans un mois, vont être très importantes…
C’est sûr ! Bessans, c’est charnière et va définir la saison. Si tu te retrouves en IBU Cup en début d’hiver, cela change la saison par rapport à la Junior Cup où il faut faire ses preuves pour essayer de monter. L’objectif va donc être de réussir Bessans et d’aller en IBU Cup dès le lancement de l’hiver. L’année dernière, j’avais réussi à la faire avant d’aller en Junior Cup. Maintenant que je sais que je peux jouer devant en IBU Cup, l’objectif est vraiment d’y aller.
- Personnellement, comment vivez-vous l’approche des sélections où il y aura forcément des biathlètes déçues…
On en est loin, mais plus vraiment ! Il reste un mois d’entraînement, qui va passer rapidement. J’ai envie d’y être et je sais que j’ai mes chances autant que les autres, voir plus que certaines. Il y aura peu de places et forcément des déçues. Au-delà de cela, je sais que je n’ai pas besoin de sortir une performance extrême, normalement, pour pouvoir passer les sélections. Si je fais des courses à mon niveau sans rien inventer, cela devrait passer. Après, je me dis que j’ai tout de même la chance d’être juniors et, sauf énorme catastrophe, je me retrouverai sur un circuit international au début de l’hiver. Ce n’est pas le cas de toutes les filles du groupe donc j’ai un peu moins de pression à me mettre à ce niveau-là.
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