Biathlon : une vilaine chute pour Anaëlle Bondoux
Il y a trois semaines, le 9 octobre dernier, la biathlète dauphinoise Anaëlle Bondoux, grand espoir du biathlon français membre du collectif fédéral B, a chuté en ski-roues lors d’une séance d’entraînement réalisé dans le Vercors.
« C’était entre Corrençon-en-Vercors et Villard-de-Lans, se rappelle-t-elle pour Nordic Magazine. L’axe d’une des roues arrières a cassé et une roue est sortie, ce qui m’a bloqué le ski-roue. Je suis donc tombée vers l’avant dans une descente à un peu plus de 40 km/h. Ma tête n’a pas touchée, mais ça m’a fait comme le coup du lapin avec la tête qui part en arrière et revient très fort vers l’avant. Sur le coup, je ne me suis pas dis que c’était une très grosse chute parce que j’avais à peine les genoux éraflés. J’étais un peu secouée, j’ai changé de ski-roues et j’ai terminé ma séance. »
C’est là qu’Anaëlle Bondoux, de son propre aveu, a « commis une erreur » en continuant à s’entraîner pendant deux jours comme si de rien n’était.
« Au bout de 48 heures, j’ai eu plus de symptômes, à être dans un brouillard, à avoir mal à la tête et à avoir des nausées, continue la Grenobloise. On s’est rendu compte que j’avais fait une petite commotion cérébrale sur cette chute et j’aurais dû avoir le réflexe de m’arrêter complètement au moins pendant deux jours. »
Des entraînements à très basse intensité pendant deux semaines
Après le diagnostic, Anaëlle Bondoux a calmé l’entraînement en restant sur de l’aérobie, comme l’indique le protocole à suivre dans pareille situation.
« Pendant deux semaines, j’ai pu faire des entraînements uniquement à très basse intensité et avec des maux de tête, explique-t-elle. Petit à petit, avec de la kiné et des séances d’ostéopathe, les symptômes ont diminué et j’ai pu reprendre des intensités un peu plus élevées dernièrement. Actuellement, je suis revenue à un niveau d’entraînement normal avec quasiment plus de symptômes. »
Pour résumer, cette péripétie a « un peu perturbé » la préparation d’Anaëlle Bondoux durant trois semaines. « J’essaye de le prendre de la manière la plus constructive possible, continue la biathlète aux deux victoires en IBU Cup. Chaque année, c’est une période où j’ai tendance à en faire toujours plus et j’arrive trop fatiguée sur le début de saison. Cela m’a donc permis de garder de l’énergie. »
« Cette chute et ses conséquences, c’est une petite perturbation qui va me permettre d’apprendre à gérer la blessure sans me pénaliser, je l’espère, sur le début de saison »
D’autant que, comme Stéphane Bouthiaux l’avait révélé dans nos colonnes, l’Iséroise est déjà qualifiée pour les premières IBU Cup de l’hiver. Les sélections de Bessans (Savoie) prévues du 14 au 17 novembre se disputeront donc sans pression pour Anaëlle Bondoux.
« Cela me permet d’avoir un premier objectif de saison seulement fin novembre pour le début de l’IBU Cup, se réjouit-elle. Cela me laisse encore un mois de beau travail pour être en forme. »
Si elle se dit « frustrée » de ne pas avoir pu se produire mi-octobre à Arçon (Doubs) pour prendre des points de repère, Anaëlle Bondoux se servira donc des courses bessanaises pour le faire.
« Je ne suis pas inquiète sur l’état de forme et ce que je vais pouvoir produire en début d’hiver. Tous les signaux sont au vert maintenant, assure-t-elle. Sur les premières reprises d’intensité que j’ai pu faire, ça allait très bien et les sensations étaient au rendez-vous. Cette chute et ses conséquences, c’est une petite perturbation qui va me permettre d’apprendre à gérer la blessure sans me pénaliser, je l’espère, sur le début de saison. »
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