Biathlon | Anaëlle Bondoux se confie à Nordic Magazine sur son début d’hiver passé entre l’IBU Cup et la Junior Cup : « J’ai pu reprendre du plaisir en jouant devant »

Biathlon : Anaëlle Bondoux se confie à Nordic Magazine

Depuis le début de l’hiver, les biathlètes françaises à avoir brillé sur le circuit IBU Cup sont nombreuses. Paula Botet, qui a gagné sa place pour la coupe du monde d’Oberhof (Allemagne), Chloé Chevalier, Camille Bened, Fany Bertrand et Gilonne Guigonnat sont ainsi montées sur le podium. La Grenobloise Anaëlle Bondoux, elle, n’y est pas parvenue.

Victime d’une commotion cérébrale en octobre puis malade en novembre, l’Iséroise n’a pas encore trouvé la bonne carburation. Redescendue en Junior Cup avant Noël, elle vise ce week-end sur la coupe de France de Prémanon (Jura) un retour sur le circuit B. Avant cela, Anaëlle Bondoux a accepté de revenir sur son lancement de saison à Nordic Magazine. Entretien.

• Quel bilan faites-vous de votre début de saison ?

Le mois de décembre n’a pas été facile parce que j’ai eu ma chute en ski-roues puis une maladie juste derrière pour finir la préparation. Mon début de saison en IBU Cup ne s’est donc vraiment pas bien passé parce que j’ai dû batailler avec une forme qui était très en deçà de ce que j’aurais voulu. J’ai été obligée de rentrer à la maison puis je suis allée en Junior Cup pour faire des courses sur un niveau un petit peu inférieur pour bien terminer décembre sur des courses où je pouvais me faire plaisir au niveau physique.

• Etait-ce votre choix d’aller en Junior Cup ?

Généralement, si on redescend d’IBU Cup quand on est juniors, c’est un petit peu le chemin normal d’aller en Junior Cup. Après, on m’a laissé le choix d’y aller ou non parce que les coachs et le staff ne voulaient pas que j’y aille si je me sentais trop malade ou fatiguée. La semaine entre les deux, j’ai passé des tests médicaux pour voir où j’en étais. Cela a montré que je pouvais faire ces courses sans prendre de risques, même si la forme n’était pas super. J’y suis donc allée pour faire du biathlon un peu plus complet. La Junior Cup est un circuit qui permet de jouer devant même sans être à 100 %.

• Sur votre forme, votre retour a été plus long que prévu à s’effectuer…

J’ai été très marquée par ce virus, qui s’est attaqué aux bronches et qui m’a causé une fatigue générale. A l’heure actuelle, ça va mieux, même si je sens que ce n’est pas la forme optimale. En tout cas, je vais pouvoir batailler avec des armes largement suffisantes pour faire de très belles choses sur un circuit comme l’IBU Cup.

• Ce sont plutôt les symptômes de votre maladie que les effets de votre commotion cérébrale qui vous ont posé problème en décembre…

Comme les deux se sont enchaînés sans interruption, c’est difficile de savoir. Au niveau des gênes que je peux encore avoir, c’est au niveau des bronches, donc c’est plutôt la maladie qui me fait penser à ça.

• Avez-vous ressenti des effets positifs de votre passage en Junior Cup ?

Cela m’a vraiment fait du bien ! J’ai pu aborder des courses avec beaucoup moins de pression. En IBU Cup, je savais qu’il fallait que je sois à 100 % au tir parce que la forme n’était pas assez bonne pour avoir de la marge. En Junior Cup, je pouvais me permettre quelques erreurs au tir et j’avais moins de pression. Finalement, cela m’a permis de m’améliorer au tir ! J’ai pu reprendre du plaisir en jouant devant.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Anaelle Bondoux (@anaelle_bondoux)

• Malgré la déception de ne pas avoir brillé en IBU Cup, vous semblez retirer du positif de ce début d’hiver…

Quand on est encore juniors et qu’on va en Junior Cup où on gagne les deux courses auxquelles on participe, ce n’est pas un bilan totalement noir. Beaucoup de gens signeraient pour ça ! Il ne faut pas dénigrer la Junior Cup, même si j’ai été habituée à l’IBU Cup l’année dernière et que c’est ce qui m’intéresse le plus.

• Ce week-end, sur la coupe de France de Prémanon (Jura), vous allez tenter de retrouver l’IBU Cup…

J’ai pu bien me repréparer sur la trêve de Noël et je vais effectivement à Prémanon pour essayer de me requalifier en IBU Cup pour le mois de janvier. Chez les féminines, le niveau est très serré et il n’y a plus qu’une place de libre ! J’ai beaucoup de respect pour les filles avec qui je vais concourir. Je sais que ce ne sera pas facile. Je vais donner le maximum ! En étant juniors, j’aurais toujours une deuxième option avec les championnats d’Europe juniors. C’est une chance que j’ai et cela me permet de m’enlever un peu de pression. Cela ne peut que permettre de réussir !

A lire aussi

• Anaëlle Bondoux donne de ses nouvelles quelques semaines après avoir été victime d’une commotion cérébrale : « J’essaye de le prendre de la manière la plus constructive possible »
• « On s’entend très bien » : Anaëlle Bondoux et Voldiya Galmace-Paulin, les deux Françaises reines de précocité réunies en IBU Cup
• Anaëlle Bondoux et Martin Botet arrivent, sorties d’Eva Laine et Benjamin De Grimaudet De Rochebouet : la sélection française pour la Junior Cup de Goms
• Goms : pour son retour en Junior Cup, Anaëlle Bondoux écrase le sprint
• Goms : sur le fil, Anaëlle Bondoux s’offre Amandine Mengin sur la mass-start 60 de la Junior Cup

Les cinq dernières infos

• Ski de fond : l’album photo des équipes de France en stage à Tignes21/06/2025
• Biathlon : évincée de l’équipe nationale de Norvège ce printemps, Karoline Knotten a pu compter sur de nombreux soutiens du milieu pour remonter la pente21/06/2025
• Biathlon : après avoir décroché le gros globe de cristal l’hiver passé, Franziska Preuss aurait pu mettre un terme à sa carrière21/06/2025
• Biathlon | Jean-Pierre Amat, coach de tir des Bleus, se confie à Nordic Magazine après le stage de Corrençon-en-Vercors : « J’attends avec impatience les séances un peu plus pêchues »21/06/2025
• Biathlon : Lisa Vittozzi et Franziska Preuss, les deux dernières vainqueures du gros globe, s’entraînent ensemble à Ruhpolding20/06/2025