BIATHLON – Anaïs Bescond, ce samedi après-midi, va prendre le départ de ses huitièmes championnats du monde à l’occasion du sprint de Pokljuka (Slovénie). Pour Nordic Magazine, la Normand d’origine revient sur ses problèmes respiratoires, ses objectifs et ce sprint, si important pour la suite.
Ni sélectionnée dans le relais mixte, ni remplaçante, Anaïs Bescond n’est arrivée que mardi en Slovénie « pour rester deux jours de plus à la maison et fignoler la préparation ». Après quelques entraînements réalisés sur le stade de Pokljuka, la Jurassienne est maintenant fin prête à entamer ses huitièmes championnats du monde une semaine après « avoir remis la machine en route » lors d’un chrono organisé à Prémanon. Entretien.
- Après Antholz, vous aviez des soucis de respiration. En début de semaine, Frédéric Jean nous a rassuré quant à votre état de santé : où en êtes-vous ?
C’était difficile sur un moment aussi court et une période aussi importante avec les championnats du monde en ligne de mire d’aller vraiment explorer à fond d’un point de vue médical. Il n’y avait rien d’alarmant sur les tests effectués. La chose qui est sûre c’est que j’ai un peu perdu au niveau de mes capacités pulmonaires. On investiguera plus au printemps, quand on aura plus de temps et d’énergie à y consacrer.
- Est-ce un stress supplémentaire ? Avez-vous peur que ces crises reviennent à Pokljuka ?
J’essaye de ne pas avoir peur. Je pense que le facteur stress peut être aggravant. Si j’ai des problèmes d’hyperventilation pendant l’effort, j’essaye de maîtriser, de contrôler plutôt que de me laisser envahir par le stress.
« J’essaye de ne pas en faire tout un fromage »
- On sait que les grands rendez-vous vous on historiquement plutôt réussis : pourquoi ?
J’arrive peut-être à apporter un supplément d’âme mais peut-être aussi que l’expérience prime sur ce genre de grand événement. Après, pour moi, les championnats du monde restent une même course avec le même site, la même distance, les mêmes cibles, les mêmes adversaires. J’essaye de ne pas en faire tout un fromage. Je pense que ça joue aussi.
- Chiffrez-vous vos ambitions pour cette semaine de Pokljuka ?
Pas du tout ! Aujourd’hui, je vais surtout chercher à faire du biathlon propre, celui que je connais et que je maîtrise. Ça va être mon objectif principal. Je ne veux pas être obnubilée par un résultat qui, en général, plus on le cherche et moins on le trouve. Je vais plutôt tâcher de me concentrer sur la manière plutôt que sur le combien.
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- Ce sprint d’ouverture est vraiment important pour lancer ces championnats du monde…
De la même manière que le relais mixte lance l’équipe entière, le sprint va me lancer moi dans les Mondiaux. Tout est induit par les courses précédentes, particulièrement la poursuite par rapport au sprint mais, en ce moment, je suis dix-septième au général de la coupe du monde donc j’ai aussi le petit challenge d’aller chercher ma place dans la mass-start [réservée au top 15 de la coupe du monde aux Mondiaux, ndlr.]. Tout est induit par cette première course, c’est important de bien rentrer dans ces championnats.
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Photos : Nordic Focus.