Biathlon : Anaïs Bescond toujours impliquée dans son ancienne discipline
Retraitée des circuits internationaux de biathlon depuis le printemps 2022, Anaïs Bescond n’avait pas tardé pour remettre un pied dans le milieu. En effet, seulement quelques mois après l’arrêt de sa carrière, la Morberande avait pris les rênes du tir de l’équipe de France de para biathlon.
Interrogée ce vendredi par l’IBU, la Française n’a pas caché la période difficile qu’elle a traversé au moment de prendre sa décision concernant la suite de sa carrière sportive : « La décision a été difficile à prendre. Je n’avais aucune idée de ce qui allait suivre », confie-t-elle à l’instance basée en Autriche.
Mais, auréolée de trois médailles olympiques, dont une en or décrochée sur le relais mixte de Pyeongchang (Corée du Sud) en 2018, la Jurassienne a rapidement été demandée pour entraîner. Toutefois, l’ancienne biathlète de trente-sept ans n’a pas immédiatement accepté la proposition de Vincent Duchêne, entraineur en chef de l’équipe de France de para ski nordique : « Je n’avais aucun lien avec le para sport. Je ne connaissais pas les athlètes et je ne savais pas comment ils s’entraînaient », avoue-t-elle.
Finalement partante pour cette nouvelle aventure, Anaïs Bescond a vite trouvé ses marques au sein de sa nouvelle « famille ». Si bien que cette dernière s’implique désormais pour pousser les jeunes en situation de handicap à pratiquer un sport. « Malheureusement, trop peu de jeunes en France savent qu’ils ont la possibilité de faire du sport de compétition même s’ils ont un handicap, déplore-t-elle. Il existe quelques programmes où l’on peut essayer, mais le bouche-à-oreille fonctionne encore mieux. Il faut donc parler davantage du para sport. »
Et alors qu’elle a elle-même participé à trois éditions des Jeux olympiques durant sa carrière, la native d’Aunay-sur-Odon (Calvados) espère bien vivre aussi de l’intérieur celle des Alpes françaises en 2030. Entre-temps, l’octuple médaillée mondiale continue de s’impliquer pour son sport. Ces derniers mois, elle a d’ailleurs rejoint le programme de mentorat de l’IBU visant à soutenir les anciennes biathlètes dans leur transition entre le sport et leur carrière professionnelle.
Et, toujours très proche de ses anciennes coéquipières, Anaïs Bescond n’oublie pas de garder ce lien fort tissé durant sa carrière. « Nous sommes toujours amies et nous nous téléphonons régulièrement. Les moments passés ensemble me manquent parfois, admet-elle. En même temps, je suis un peu triste de ne pas avoir ma place dans l’équipe féminine actuelle, qui est très forte. Les filles sont formidables. »
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