Biathlon : Anaïs Chevalier s’est rassurée avant les Jeux
Ce dimanche après-midi, la Dauphinoise Anaïs Chevalier, 28 ans, a terminé troisième de la mass-start d’Antholz (Italie), signant son troisième podium de l’hiver, le premier depuis le départ d’Östersund (Suède) début décembre. Une performance intervenant après des impasses réalisées lors de l’individuel et du relais disputés au début du week-end.
Pour Nordic Magazine, l’Iséroise revient sur le travail effectué en marge des courses et sur sa performance dominicale. Entretien.
- Pouvez-vous revenir sur votre semaine passée à Antholz (Italie) où vous avez décidé de vous entraîner avant de participer, ce dimanche, à la mass-start ?
Avec l’encadrement, j’ai décidé de ne pas courir l’individuel et le relais parce que j’avais besoin de refaire du volume. Ces dernières semaines, mes sensations sur les skis n’étaient pas bonnes. J’ai donc passé beaucoup de temps sur les skis. Je termine la semaine fatiguée, mais c’était le but parce qu’on part en Chine dimanche prochain et je voulais passer du temps avec ma famille. La stratégie était donc axée pour me décharger la semaine prochaine.
- Cette semaine de travail était-elle prévue de longue date ou c’est votre forme qui a guidé votre choix ?
Je ne l’avais pas vraiment prévu, c’est plutôt après Oberhof, où mes sensations n’étaient pas très bonnes, que j’ai fait ce choix.
« Je suis satisfaite de m’être donnée les moyens de jouer la victoire jusqu’au bout »Anaïs Chevalier à Nordic Magazine
- Dans ce contexte, remonter sur le podium, avec un dernier tour compliqué, doit vous faire du bien avant les Jeux olympiques…
C’est sûr ! Je savais que, sur les skis, ce serait compliqué. Déjà, la mass-start d’Antholz est dure, mais après une semaine de travail, cela l’était encore plus. C’était dans la tête et j’avais très envie de faire ce podium et même de gagner. Entre vouloir et pouvoir, il y a une petite différence ! Il y a beaucoup de positif sur cette course, cette semaine m’a fait beaucoup de bien pour la suite.
- Signer un 19/20 au tir en confrontation directe, cela fait partie des points positifs…
Clairement ! Ces courses en confrontation étaient un petit peu ma bête noire depuis un petit moment avec ces derniers tirs où tout se joue. Là, je rate la toute première balle au couché et, après, je mets les dix-neuf autres. Je suis satisfaite de m’être donnée les moyens de jouer la victoire jusqu’au bout. Je n’ai rien à me reprocher sur ses tirs engagés, super positifs.
« Les Jeux, mon objectif de la saison »Anaïs Chevalier à Nordic Magazine
- Avez-vous pensé aux Jeux olympiques alors que c’était la dernière course avant le départ pour la Chine ?
Pas vraiment. On est là pour courir, c’est notre boulot et notre passion. On a juste envie de prendre de bons repères pour performer aux Jeux, mon objectif de la saison. Maintenant, je m’y tourne, avant, j’avais d’autres choses à penser.
- Les repères sont-ils bons ?
Je repars avec le sourire, c’est déjà cela !
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