BIATHLON – La Dauphinoise réalise un bon début de coupe du monde de biathlon. Anaïs Chevalier fait le point pour Nordic Magazine sur ses résultats, ses objectifs et de façon plus générale, sur l’équipe de France.
- Anaïs Chevalier, après un mois de décembre assez dense avec 3 étapes de coupe du monde de biathlon, quel a été votre programme durant la coupure de fin de saison?
J’ai profité de deux jours en famille à Noël pour couper avec le biathlon et récupérer mentalement. Puis je suis repartie à l’entraînement pour préparer la suite de la saison. Quelques heures de volume en ski, avec du travail musculaire pour que mon corps ne se mette pas en veille, et deux intensités pour lui rappeler que les courses reviennent. Les deux semaines sont passées rapidement.
« Je ne regarde pas le classement général »
- Vous avez obtenu un beau podium sur la mass-start de Nove Mesto, quel bilan tirez-vous de votre première partie de saison?
Je suis satisfaite de mon entame de saison. C’est la première année que j’arrive en forme sur les courses du mois de décembre et en plus avec une belle marge de progression entre la première et la troisième semaine. J’ai réussi à lancer ma saison sereinement et c’est vrai que mentalement ça fait du bien.
Maintenant, je sais que le travail que j’ai effectué sur toute la préparation devrait me permettre de maintenir ce niveau de forme. Je dois juste m’appliquer à mettre les balles sur chaque course.
- Vous êtes 8e au classement général de la coupe du monde, dans quel état d’esprit abordez-vous la reprise et quels sont vos objectifs pour la suite de la saison?
Je ne regarde pas le classement général. Ce qui m’importe, c’est de réussir chaque course, ou du moins d’être satisfaite du boulot effectué sur chaque course. Pour le classement général, on comptera les points à la fin. Ce n’est pas un objectif, c’est une finalité. J’aborde ce mois de janvier avec beaucoup d’envie et de motivation. J’ai pris beaucoup de plaisir à courir ce mois de décembre.
Ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Je veux continuer dans cette dynamique là. Les objectifs restent ceux annoncés en début de saison, c’est à dire des podiums le plus régulièrement possible et les mondiaux mi-mars.
« J’ai la chance de faire partie de ce collectif très fort »
- Quel regard portez-vous sur la densité de l’équipe de France au sein de laquelle toutes les filles sont capables de performer?
Je trouve que c’est enrichissant et aussi rassurant. J’ai la chance de faire partie de ce collectif très fort et cela me pousse à élever mon niveau à chaque course. Rassurant aussi dans le sens où tout le monde peut jouer devant. L’équipe féminine peut toujours s’appuyer sur un beau résultat quand une ou deux filles passent à travers d’une course.
- Depuis la retraite de Marie Dorin-Habert et de par votre régularité, vous endossez de façon naturelle le rôle de leader au sein de l’équipe de France. Comment vivez-vous cette nouvelle situation et les attentes autour de votre statut?
Leader, c’est vous qui le dites ! Je ne m’approprie pas ce rôle au sein du groupe. On a justement la chance de s’appuyer sur un collectif. Je suis pour l’instant la mieux placée. Mais ce n’est que le début de la saison et beaucoup de choses vont se passer.
Anaïs Chevalier portée par le staff de l’équipe de France pour sa victoire sur la poursuite ©Agence Zoom
« Le staff fait un gros boulot »
- Vous avez rendu un vibrant hommage aux techniciens de l’équipe de France. Pouvez-vous nous décrire un peu cette osmose qui règne dans tout ce groupe qui explique cette densité tant chez les filles que chez les garçons?
Notre performance sur une course n’est que la partie visible de l’iceberg. Tout ce qui est fait en amont par les techniciens est tellement important qu’il faut vraiment le souligner, et surtout quand on a des skis exceptionnels. Le staff (les entraîneurs, les techniciens, les kinés ) fait un gros boulot, est à fond derrière nous. Quand il y a performance, toute l’équipe est ravie. C’est plaisant de partager ces beaux moments tous ensemble.
- La qualité globale en ski de l’équipe masque un peu les petites approximations face aux cibles. Comment expliquez-vous cette petite fébrilité et comment comptez-vous améliorer le tir lors des prochaines étapes?
A titre personnel, je suis satisfaite de mon entame de saison au niveau du tir. Ce n’est pas parfait mais ça permet de jouer devant. Il faut que je sois à 100% concentrée sur chaque tir. C’est le point sur lequel je vais mettre l’accent sur la période de janvier, pour ne pas laisser échapper une balle inutilement.
Photo : Nordic Focus Photo Agency