Biathlon : vice-champion olympique de tir en 1992, Franck Badiou retrouve sa discipline de prédilection aux Jeux paralympiques
En 2016, Franck Badiou devenait entraîneur de tir de l’équipe de France masculine de biathlon en succédant à un certain Siegfried Mazet, désormais au chevet des Norvégiens depuis bientôt dix ans. Également coach de la formation féminine tricolore lors de la saison 2019/2020, le natif de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) avait quitté son poste à l’issue de cet exercice.
Depuis, il faut dire que l’homme de cinquante-sept ans avait quelque peu disparu des radars. C’est que ce dernier préparait sa nouvelle mission dans la plus grande des discrétions. En effet, c’est à Paris, à l’occasion des Jeux paralympiques que le vice-champion olympique de tir en 1992 à Barcelone (Espagne) a été aperçu.
Depuis avril 2022, Franck Badiou fait désormais partie du staff de l’équipe de France de para tir. « L’ancien coach est parti entraîner les valides et on m’a proposé, pour savoir si ça m’intéressait. Bien sûr, j’ai envie de dire que ça me plaisait. C’était un nouveau challenge, raconte-t-il à nos confrères du Dauphiné Libéré. Car les Jeux olympiques, c’est toute ma carrière sportive, que ce soit ma carrière perso, que ce soit mon rôle d’entraîneur jusqu’en 2004 avec le tir. »
Il y a donc fallu du temps au Français pour s’adapter aux entraînements avec des athlètes en situation de handicap. « Il y a une charge d’entraînement qui est à mesurer, parce qu’ils sont plus fatigables, d’autant plus que des biathlètes ou que des tireurs valides, concède-t-il. Donc on joue effectivement beaucoup sur les regroupements individuels pour pouvoir vraiment décider en peu de temps ce qu’on a à leur raconter ou ce qu’on doit faire pour le suivi d’entraînement. On l’estime sur trois jours complets, après on arrive au maximum de ce qu’ils sont capables de produire en termes de besoins d’endurance physique et de disponibilité mentale. »
Également interrogé sur les possibles différences entre le para tir et le biathlon, Franck Badiou parvient tout de même à en déceler quelques-unes. « Il y a un stress entre le tir de précision et le tir de vitesse à l’époque, et le biathlon. Mais au biathlon, la plus grosse difficulté, c’est de savoir conserver sa lucidité, rappelle-t-il. La difficulté du biathlète, c’est quand même d’être disponible dans cette fraction qui réduit à outrance la concentration. Avec ce chrono qui tourne, ça leur crée des obstacles qu’ils ont plus de mal à gérer. »
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