BIATHLON – Les championnats du monde, qui s’ouvrent à Antholz-Anterselva (Italie) cette semaine, s’annoncent passionnants chez les femmes. Du 13 au 23 février, la compétition est plus que jamais ouverte. Nordic Magazine fait le point sur les forces en présence et les enjeux.

 

La consécration pour Tiril Eckhoff ?

Tiril Eckhoff est actuellement leader de la coupe du monde. Mais la Norvégienne reste sur une dernière étape de coupe du monde mitigée à Pokljuka (Slovénie). Elle a dû l’écourter, malade, pour rentrer en Norvège. Son état de forme demeure une inconnue mais elle a certainement tiré à profit la mini trêve pour recharger les batteries et arriver dans les meilleures conditions. De plus, les championnats du monde d’Antholz pourraient être la consécration pour la Scandinave. Avec une nouvelle approche au tir qui lui permet une meilleure maîtrise, Tiril Eckhoff voudra enrichir son palmarès qui ne compte qu’un seul titre obtenu en 2016 à domicile à Holmenkollen. Avec une belle dynamique, la Norvégienne est tout à fait capable de réaliser une belle moisson de médailles.

 

 

Les Italiennes très attendues

Les Transalpines font parties des favorites devant leur public. En effet, Dorothea Wierer voudra honorer les espoirs de tout un peuple. Mais l’Italienne reste sur des prestations mitigées et plus généralement sur un mois de janvier décevant qui a vu la Norvégienne Tiril Eckhoff lui ravir la place de leader. Pour autant, Wierer reste une des grandes favorites sur chaque course individuelle sur laquelle elle s’alignera. Mais la rivalité pourrait venir de son propre camp. En effet, sa compatriote Lisa Vittozzi, bien que distancée au général, est sur une pente ascendante. Elle a terminé le mois de janvier par une belle deuxième place sur la mass start de Pokljuka. Elle voudra confirmer et poursuivre sur cette dynamique. Lisa Vittozzi a fait de ces Mondiaux le principal objectif de sa saison. En cas de confiance retrouvée, elle pourrait faire très mal à ses adversaires.

 

 

Des favorites en nombre

Les favorites ne manquent pas. La Suédoise Hanna Öberg mène la troupe des prétendantes. Auteure de très belles prestations lors de la dernière étape de coupe du monde à Pokljuka, elle arrive en Italie avec le plein de confiance. Déjà titrée sur les Mondiaux d’Östersund, elle voudra renouveler la performance cette année.

Les Allemandes répondent en général présentes lors des grands rendez-vous. Il serait donc surprenant de ne pas les retrouver sur les podiums. D’autant que leur leader Denise Herrmann arrive en forme avec un succès sur l’individuel slovène de Pokljuka. Elle semble avoir acquis une confiance au tir qui, associée à sa rapidité sur les skis, peut lui permettre de conquérir des titres mondiaux.

Il faudra surveiller également le reste de la troupe norvégienne. En effet, Ingrid Landmark Tandrevold et Marte Olsbu Roeiseland figurent parmi les dix premières au général. Elles font parties des principales outsiders au même titre que la doyenne mais infatigable Kaisa Mäkäräinen. La Finlandaise est venue rappeler, grâce à sa victoire sur la mass start d‘Oberhof, début janvier, qu’il faudra encore compter sur elle.

 

 

Les Françaises en outsiders

Au regard de leur début de saison, les Françaises partent outsiders pour les Mondiaux d’Antholz. Emmenée par Julia Simon, actuelle cinquième au général, l’équipe de France se place plutôt dans la situation d’outsider que de grandissime favorite. Julia Simon, donc, aborde ces Mondiaux avec l’intime espoir de monter sur un podium individuel. Sa coéquipière des Saisies Justine Braisaz, elle, a prouvé avec sa victoire lors de l’individuel d‘Östersund, qu’elle était tout à fait capable de concurrencer les plus fortes. En étant une des plus rapides du circuit, Justine Braisaz peut faire des merveilles si elle maîtrise ses tirs.

Anaïs Bescond est de retour en forme ! Ses deux podiums obtenus lors de la dernière étape de coupe du monde, en attestent. Les grands rendez-vous sont désormais ses objectifs de fin de carrière. Pourquoi pas une bonne surprise pour la Jurassienne. Célia Aymonier peut profiter de ces championnats du monde pour confirmer toutes les attentes suscitées autour des progrès annoncés de son tir. Si elle reste une des plus rapides et qu’elle tire bien, la surprise peut venir d’elle. Enfin, Chloé Chevalier est remplaçante. Elle devra saisir sa chance en cas d’opportunité.

 

 

La course au gros globe

Les championnats du monde vont permettre de décanter la situation du classement général. Même si Tiril Eckhoff domine, la dernière étape de Pokljuka est venue resserrer les écarts avec des rapprochés d’Hanna Öberg et de Denise Herrmann. Avec la deuxième place de Dorothea Wierer, rien est encore joué dans la couse au gros globe. Les points obtenus au cours de la compétition mondiale permettront sans doute d’y voir un peu plus clair.

 

 

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Photo : Nordic Focus Photo Agency.