BIATHLON – A l’issue d’un relais de folie, les Norvégiennes d’une sensationnelle Roeiseland ont décroché la médaille d’or à Antholz en devançant l’Allemagne et la surprenante Ukraine. De leur côté, les Françaises ont payé cash leurs nombreuses erreurs sur le pas de tir et terminé très loin des médailles à la 14e place, la pire de l’histoire du biathlon tricolore.
La détresse des bleues face aux cibles
Des sourires et des cris de joie du côté de la Norvège championne du monde et de la détresse du côté tricolore. Ce samedi, les dames de l’équipe de France de biathlon sont passées totalement à côté de leur sujet à l’occasion du relais des mondiaux de biathlon.
Alors qu’elles rêvaient de partager une médaille collective malgré une campagne italienne compliquée individuellement, les troupes de Fred Jean n’ont pas réalisé le miracle espéré. Pire, elles ont craqué face aux cibles. Après les six pioches de Julia Simon, les trois d’Anaïs Bescond, Célia Aymonier a vécu un cauchemar éveillé avec deux tours de pénalité sur chacun de ses tirs ! Après le dernier relais de Justine Braisaz (4 pioches), les bleues accusaient le pire bilan comptable des 24 équipes engagées : 4 tours et 19 pioches et une terrible 14e place ! Le pire relais dans l’histoire de l’équipe de France dames…

Celia Aymonier (FRA), Anais Bescond (FRA), © Manzoni/NordicFocus.
Le mal semble profond pour les Françaises et le coup de gueule de l’entraîneur Fred Jean en début de semaine n’y a rien changé. « Ce n’est pas évident, pas facile, avec un petit vent qui tourne, tentait d’analyser Julia Simon. J’avais les moyens de faire bien aujourd’hui, mais je n’ai pas réussi à saisir ma chance. Je me suis fait la peau dans le dernier tour pour passer le relais pas loin de la 2e place, cela reste une course pas décevante mais pas à mon niveau. » Car le plus frustrant dans l’histoire, c’est que les Françaises ont la forme sur les skis. Mais en biathlon cela ne suffit pas !
La couronne mondiale pour la Norvège
Pour gagner, il faut associer la vitesse et la précision. Ce qu’ont finalement le mieux fait les Norvégiennes ce samedi. Pourtant tout n’a pas été parfait et les deux premières relayeuses scandinaves n’ont pas tenu la comparaison face aux fusées italiennes Lisa Vittozzi et Dorothea Wierer, passées en tête avec une minute d’avance à mi-course…

Ingrid Landmark Tandrevold (NOR), Tiril Eckhoff (NOR), Marte Olsbu Roeiseland (NOR), Synnoeve Solemdal (NOR) © Manzoni/NordicFocus.
Il aura fallu une rapide (mais maladroite avec un tour de pénalité) Tiril Eckhoff et surtout une immense Marte Olsbu Roeiseland (qui ajoute une nouvelle médaille d’or à sa collection) pour arracher la médaille d’or aux dépends de l’Allemagne (2e à 10 s. et 9 pioches) de Denise Herrmann et la surprenante équipe d’Ukraine (8 pioches). La République Tchèque est 4e devant la Suède de la malheureuse Hanna Oeberg, 5e du jour et auteure d’un tour de pénalité au pire moment sur le dernier tir du jour…

Karolin Horchler (GER), Vanessa Hinz (GER), Franziska Preuss (GER), Denise Herrmann (GER) © Manzoni/NordicFocus.

Anastasiya Merkushyna (UKR), Olena Pidhrushna (UKR), Vita Semerenko (UKR), Yuliia Dzhima (UKR) © Manzoni/NordicFocus.
Ce dimanche, les Françaises, si elles parviennent à encaisser le coup, auront une dernière occasion de briller sur la mass-start.
Photo : Nordic Focus
