Biathlon : « Tarjei me dit qu’avec le duel entre Emilien et Johannes, on a 90% de chances de gagner », révèle Antonin Guigonnat
« C’était une belle journée de biathlon ! » D’entrée, l’Aindinois Simon Desthieux fait le bilan de ce samedi historique pour la France. C’est qu’après la victoire de Julia Simon lors de la mass-start, les relayeurs se sont imposés au bout d’une course de folie terminée par un sprint victorieux d’Emilien Jacquelin devant Johannes Thingnes Boe.
« Ce qui est frustrant c’est qu’on n’avait pas d’écrans et pas tellement d’infos lors du dernier tour, reprend le biathlète d’Hauteville pour Nordic Magazine. On avait une radio des coachs et on entendait toutes les trente secondes des bribes d’informations. On n’a même pas eu l’info quand Emilien est passé devant. Quand on l’a su, on s’est dit que, connaissant le finish et Emilien, c’était quasiment fait. On le savait. Il est passé à un bon endroit stratégique, il a été malin et a su attaquer quand il le fallait. »
Antonin Guigonnat, ému de remporter son premier relais masculin en coup du monde, était lui resté à un endroit d’où il pouvait apercevoir un bout d’écran géant… avec Tarjei Boe. « Je lui expliquais que je n’avais jamais gagné en relais et que ça pourrait être sympa si les Norvégiens pouvaient me le laisser, explique le Haut-Savoyard. Et il me répond qu’avec le duel entre Johannes et Emilien, on a 90% de chances de gagner. J’étais surpris qu’il me dise ça par rapport à son petit frère qu’il chérit tant. Mais il avait raison, Emilien a un avantage sur Johannes dans ce duel mental. »
« Ce n’est pas très marrant de perdre de cette façon-là »
« C’était le même combat entre lui et moi, indiquait le Norvégien au micro de La Chaîne L’Équipe en zone mixte. J’ai essayé d’être plus intelligent que l’année dernière mais malheureusement il est encore passé. Ce n’est pas très marrant de perdre de cette façon-là. » Cette victoire des Bleus, la deuxième de suite après le succès remporté à Oberhof (Allemagne) il y a une semaine, lance parfaitement l’équipe, à laquelle il faut ajouter Fabien Claude, vers les Mondiaux de Pokljuka (Slovénie/10-21 février).
« Le biathlon reste une science inexacte. L’année passée on avait aussi gagné le dernier relais avant les Mondiaux mais ça ne veut pas tout dire. Il faudra être excellent le jour J si on veut garder ce titre », concède Simon Desthieux. Guigonnat, de son côté, regrettait de gagner devant « cette tribune d’Antholz complètement vide… Ce public manque cruellement ». Malheureusement, rien ne dit qu’il reviendra remplir les travées de sitôt.
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Photos : Nordic Focus.