Biathlon : retour aux fleurs pour Antonin Guigonnat
De retour sur une cérémonie des fleurs pour la première fois depuis la fin de saison dernière, le Haut-Savoyard Antonin Guigonnat, quatrième de la mass-start d’Antholz (Italie), a signé le meilleur résultat de son hiver. Pour Nordic Magazine, il revient sur sa course et sur son rôle de remplaçant aux Jeux olympiques de Pékin 2022. Entretien.
- Vous avez joué le podium sur les tirs debout, mais vous avez lâché deux balles sur le premier…
Jouer la troisième place sur un tir, c’est quelque chose que j’avais déjà fait sur la fin de saison dernière, mais j’avais été submergé par les émotions. Cette fois, je rate deux balles, mais je n’ai pas eu les jambes qui tremblent ou quoi. Ce n’est pas dramatique au niveau des émotions et, sur le dernier tir, je savais qu’avec un 5/5 je pouvais revenir jouer une très bonne place. Je suis assez content de la gestion de la course dans sa globalité avec de bons couchés malgré le vent changeant.

- Physiquement, comment vous êtes-vous senti ?
C’était dur, mais je suis parvenu à gérer pour ne pas perdre trop de temps er rester au contact tout en gardant de l’énergie pour pouvoir me battre dans le dernier tour. Finalement, je suis content d’avoir gagné la course à la quatrième place dans les derniers kilomètres.
« En tir, même si je n’ai pas la régularité, je peux faire de bons coups de temps en temps »Antonin Guigonnat à Nordic Magazine
- Revenir à la bagarre pour une grosse place comme vous l’avez fait aujourd’hui, est-ce quelque chose que vous attendiez ?
Oui parce que j’ai le niveau en ski sur pas mal de courses depuis le début de saison. En tir, même si je n’ai pas la régularité, je peux faire de bons coups de temps en temps et je ne l’avais pas encore fait. Je suis conscient qu’il manquait pas mal de leaders sur cette course, mais il fallait le faire et je suis content d’être resté dedans malgré mes deux fautes.

- Les courses individuelles avant les Jeux olympiques sont terminées : savez-vous quel rôle vous occuperez len Chine ?
C’est assez clair depuis que j’ai manqué mon début de mois de janvier. L’écart est trop grand avec Fabien [Claude], le quatrième Français, pour savoir qu’il sera titulaire sur l’individuel et le sprint. Je ne suis pas non plus dans les 15 du général, donc pas qualifié pour la mass-start. Je serai donc remplaçant et, si jamais il devait y avoir un problème, je serai là pour prendre la place d’un des gars de l’équipe.
« Je n’aime pas les pauses, il faut que je reste actif et, là, cela va me faire un mois sans compétition »Antonin Guigonnat à Nordic Magazine
- Psychologiquement, comment allez-vous aborder ces Jeux olympiques où vous n’allez probablement ne pas courir ?
J’appréhende surtout le retour à la coupe du monde au mois de mars parce que j’aime les enchaînements de course. Je n’aime pas les pauses, il faut que je reste actif et, là, cela va me faire un mois sans compétition. On va peut-être essayer d’organiser des petites courses inofficielles entre remplaçants de différentes nations pour garder le rythme.
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