Biathlon : les émotions d’Antonin Guigonnat sur le pas de tir
Seul Haut-Savoyard de l’équipe de France, Antonin Guigonnat avait une pression supplémentaire lors du sprint du Grand-Bornand (Haute-Savoie). Il s’est confié à Nordic Magazine après sa vingt-deuxième place.
- Vous aviez parfaitement lancé votre course, mais deux balles manquées au tir debout vous font reculer au classement…
Oui, ce fameux debout contre lequel je me bats depuis que je fais du biathlon. À partir du moment où je rate la première balle, je commence à entendre le public et à avoir peur de partir en catastrophe. J’étais submergé d’émotion, avec les jambes qui tremblent. C’est quelque chose d’intense, auquel nos nombreuses heures d’entraînement toute l’année n’arrivent pas à nous préparer.
- Vous vivez, encore une fois, une coupe du monde à la maison…
C’est génial, je suis ravi d’avoir à vivre ce genre de moments. C’est sûr qu’en 2017 quand je fais le plein, c’était un peu plus grisant, mais aujourd’hui je suis contente d’attraper cette vingt-deuxième place et j’ai trop envie de prendre le départ de la poursuite ! Ce sera plus facile de rester dans la course parce qu’aujourd’hui je me suis senti un peu seul sur le tapis.
« J’ai encore du mal à me dire que je suis capable de refaire un podium »Antonin Guigonnat à Nordic Magazine
- Vous allez partir dans un gros paquet lors de la poursuite, cela promet une belle bagarre…
Oui, c’est très serré ! Je vais avoir moins de temps pour laisser venir mes émotions, c’est plus dans l’action et finalement c’est quelque chose qui est plus facile à gérer pour moi.
- Vous êtes le seul Haut-Savoyard de l’équipe de France, vous êtes monté sur votre premier podium en coupe du monde au Grand-Bornand : est-ce que vous vous rajoutez une pression supplémentaire quand vous courrez ici ?
Pas vraiment… J’ai toujours envie de refaire un podium, peu importe l’endroit. Après c’est bête à dire, mais j’avais plus peur de rater ici qu’envie de faire un podium. Même si j’ai eu quelques bons temps de ski sur ce début de saison et des tirs parfaits, j’ai encore du mal à me dire que je suis capable de refaire un podium tout de suite.
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