« Mentalement, c’est assez dur et je me dis que c’est peut-être un mal pour un bien », explique Emilien Jacquelin
Blessée au radius à la suite d’une chute survenue sur les routes norvégiennes de Sirdal dimanche dernier, le biathlète dauphinois Emilien Jacquelin garde le moral. Opéré ce mercredi à Stavanger (Norvège), le double champion du monde de la poursuite va ensuite être rapatrié en France et s’arrêter entre quatre et six semaines, comme l’a expliqué Stéphane de Jésus, le médecin de l’équipe de France, dans la communication fédérale.
Pour la première fois depuis son accident, Emilien Jacquelin a pris la parole, donnant une interview à nos confrères de L’Équipe. L’occasion pour lui de revenir sur les circonstances de sa chute : « J’étais dans la roue d’un des gars de l’équipe et, pour moi, il y avait zéro risque, indique-t-il. Mais à un moment, la route s’est rétrécie et je ne l’ai pas vu donc je me suis pris le parapet pleine face. J’ai râpé tout le côté droit et, heureusement, je suis retombé du côté de la route, mais sur mon poignet gauche. »
« Si j’ai peu de mobilité du poignet ou des douleurs, ça va être dur de trouver du relâchement »Emilien Jacquelin à L’Équipe
Poignet gauche dont le radius est fracturé avec déplacement. « J’ai senti une douleur intense et j’ai tout de suite remarqué qu’il était déplacé, se remémore le biathlète isérois. La douleur persistait même au bout d’une quinzaine de minutes et il n’y avait plus de doute que c’était une fracture. » Si cette blessure est un véritable coup d’arrêt dans sa préparation olympique, Emilien Jacquelin, qui va donc perdre de précieux jours de préparation, veut en faire une force : « Je vais essayer de m’en servir pour travailler d’autres axes et passer plus de temps en famille », espère-t-il.
« Mentalement, c’est assez dur et je me dis que c’est peut-être un mal pour un bien, reprend le champion du monde 2020 du relais. […] C’est la première fois que je suis blessé donc je suis dans une sorte d’inconnu. » Le principal défi qui attend Emilien Jacquelin dans les prochaines semaines concerne son tir, sollicitant énormément le poignet : « Si j’ai peu de mobilité du poignet ou des douleurs, ça va être dur de trouver du relâchement », redoute-t-il avant d’indiquer vouloir être patient pour récupérer complètement et refaire de la fraîcheur mentale, primordiale dans le biathlon.
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