Biathlon : Antonin Guigonnat est de retour
Vendredi après-midi, pour sa première course de biathlon au plus haut niveau international depuis janvier, le Haut-Savoyard Antonin Guigonnat s’est montré à la hauteur de l’événement. Avec un 19/20, il s’est effectivement classé onzième de l’individuel d’Oslo-Holmenkollen (Norvège), se qualifiant pour la mass-start prévue ce samedi.
En zone mixte, au micro de Nordic Magazine, il a accepté de revenir sur sa passe difficile marquée par une relégation en IBU Cup et une non-sélection pour les Mondiaux. Entretien.
- C’est votre meilleur résultat de la saison, cela doit faire plaisir pour votre retour…
J’ai passé presque un mois à la maison sans disputer de compétition officielle. C’était sympa et je me suis bien fait plaisir à l’entraînement. J’avais envie de convertir cela en prenant du plaisir sur une course en coupe du monde. J’ai réussi car je serai au départ de la mass-start. Le but est de faire un maximum de courses en coupe du monde sur cette fin de saison. Je ne suis pas encore officiellement qualifié pour la tournée nord-américaine, mais je pense que la course du jour peut valider le voyage.
- Justement, comment avez-vous vécu la période où vous avez retrouvé l’IBU Cup, participé aux championnats d’Europe ou encore pas été sélectionné pour les Mondiaux ?
Je me suis fait plaisir. C’est assez marrant de se trouver avec des jeunes qui ont dix à quatorze ans de moins que moi. J’ai l’impression de ne pas être tellement à la rue sur les sujets de conversation ou les délires. Je n’ai pas encore le coup de vieux [rires] ! J’ai pu partager mon expérience tout en courant avec moins de pression et en reprenant les bases. C’était plaisant. Je connais l’IBU Cup depuis longtemps. On a toujours su quand tu étais tout devant sur ce circuit, cela valait quelque chose. Ce circuit B est exceptionnel par rapport à d’autres sports.
- Vos résultats en IBU Cup vous ont-ils redonné de la confiance ?
Cela m’a redonné confiance sur ma capacité à faire du biathlon pur et simple. C’est presque bête et méchant. Il faut réussir à rester simple et ce n’est pas si facile. Après, sur la confiance en soi, cela repart à zéro en arrivant ici. Avant la course, il n’y avait rien qui me disait que, comme j’ai bien tourné en IBU Cup, cela allait le faire. Au contraire, il faut toujours tout recommencer. C’est ce qui est bien dans le sport de haut niveau.
(Avec Marie Le Bobinnec, à Oslo-Holmenkollen)
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