Biathlon : la sensation Arnaud Du Pasquier
Après avoir décidé de devenir biathlète au printemps, le Suisse Arnaud Du Pasquier, qui s’éclatait jusqu’alors sur les courses de ski de fond longue distance, s’est énormément entraîné. Des efforts qui n’ont pas forcément payé en août lors du Nordic Weekend, mais qui commencent à porter leurs fruits. Trente-et-unième des deux courses du Summer Tour de La Féclaz (Savoie) il y a quelques semaines, l’Helvète a brillé le week-end passé à Arçon (Doubs) en terminant neuvième du sprint court puis dix-huitième de la poursuite.
« Je me suis surpris, avoue-t-il à Nordic Magazine. Je suis arrivé bien fatigué parce que, la semaine dernière, il y avait l’équipe B de Norvège en stage à Lenzerheide. Ils ont été hyper accueillants et j’ai pu m’entraîner avec eux pour toutes les intenses. On en a fait six dont une course test le lundi. » Dernier de celle-ci, Arnaud Du Pasquier a cependant pu voir que ses progrès au tir se faisaient ressentir. Une progression criante lors du sprint court haut-doubiste bouclé à 8/10 avec un debout parfait.
En quête de régularité
« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé au tir debout ! A chaque balle, je me disais que j’avais 50 % de la mettre et les cinq sont rentrées, rigole-t-il. Cela m’a lancé pour la dernière boucle et je me suis vraiment fait plaisir ! Sur la poursuite, ensuite, j’ai quand même eu la pression, mais j’ai réussi à profiter. En ski-roues, je réussi à limiter la casse par rapport à mon 10/20 au tir et je n’ai pas perdu trop de places. »
C’est que le Suisse, capable de coups d’éclat, n’est pas encore régulier. « Je vois qu’il manque encore un peu de constance donc j’espère gagner en régularité, estime-t-il. Cela m’a fait extrêmement de bien de voir que j’étais capable de faire le plein. J’ai bien aimé que les conditions soient difficiles avec le vent, c’était un super entraînement. »
Idre Fjäll puis Obertilliach, pour les sélections suisses, en novembre
Ainsi, après une semaine de vacances bien méritée, il a décidé d’aller s’entraîner début novembre sur le snowfarming d’Idre Fjäll (Suède)… où il participera aux courses d’ouvertures suédoises les 11 et 12 novembre. « Je me demande comment le tir debout se passe sur les skis ! Comme je ne me suis entraîné en biathlon que sur les ski-roues, je me pose beaucoup de questions là-dessus, lance-t-il. Faire une course avec un monstre enjeu et beaucoup de pression pour les Suédois, mais pas pour moi, j’adore et c’est très formateur ! »
Des compétitions placées à quelques jours des sélections suisses, aux enjeux encore incertains, disputées les 16 et 18 novembre à Obertilliach (Autriche). « Je n’ai qu’un seul focus : faire du mieux possible sur les sélections. J’aimerais pouvoir aller en Suède revoir ma copine en début d’hiver, soit pour la coupe du monde, soit pour l’IBU Cup, ambitionne-t-il. Mon objectif à long terme est de rentrer dans l’équipe suisse et c’est vrai que ce serait beau d’être tout de suite en coupe du monde. »
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