Biathlon : Simon Desthieux va laisser un vide
Il y a quelques jours, au lendemain de l’annonce officielle de sa fin de carrière, Simon Desthieux répondait ceci à une question de Nordic Magazine portant sur l’avenir du biathlon tricolore : « Quand je dis que j’arrête, tout le monde se dit : « Comment on va faire maintenant ? » Il va falloir assumer les relais de façon différente. » Une réflexion lourde de sens et montrant, aussi, à quel point le discret bugiste constituait un chaînon essentiel à la bonne marche de l’équipe de France masculine.
« Il a été un cadre solide de l’équipe de France, confirme à Nordic Magazine Siegfried Mazet, actuel coach de la Norvège qui l’a entraîné jusqu’en 2016. Ce n’est pas quelqu’un qui se met en avant, mais c’est un pilier silencieux très important. L’équipe perd un de ses relayeurs et, si un autre va prendre sa place, il va falloir retrouver un Simon Desthieux. Il a fait des performances individuelles, mais c’était le mec qui tenait les relais. »
Une présence jusque-là essentielle
Un avis que partage en grande partie Simon Fourcade : « Il arrivait à cadrer le groupe. Au milieu d’Emilien Jacquelin et de Quentin Fillon-Maillet, deux fortes personnalités, il parvenait à diluer ces deux forts tempéraments. On avait avec lui la possibilité de trouver un équilibre et une sorte de pacificateur. Bien qu’il soit discret, c’est quelqu’un dont la présence va manquer à l’équipe, analyse-t-il. Le biathlon va regretter Simon. »
« C’est une page qui se tourne », estime de son côté Quentin Fillon-Maillet, triste de voir partir un coéquipier adoré de tous. Si le départ de Simon Desthieux va permettre aux jeunes de continuer à se développer au plus haut niveau, de prochains départs, par exemple, pourraient mettre à mal l’équilibre de l’équipe. « On se rend compte que cet équilibre est fragile, note l’Aindinois. On a des résultats, mais c’est léger en terme de densité. On n’a pas le réservoir de la Norvège. »
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