Le biathlon en bande dessinée
En 2023, Franck Lacroix, journaliste, s’associait au dessinateur italien Beniamino Delvecchio pour donner naissance à Lucas Marceau, jeune biathlète de vingt ans, en pleine découverte du sport de haut niveau, après sa nomination en équipe de France. Ainsi est né Première Cible, première bande dessinée sur le biathlon.
Le succès a été au rendez-vous. Un an plus tard, paraît Revanche dans les Aravis. Ce deuxième tome, qui a été présenté lors du Summer Tour à Arçon (Haut-Doubs), restitue une nouvelle fois à merveille l’ambiance du biathlon, avec les compétitions estivales du Blink Festival, en Norvège, et l’étape française de coupe du monde au Grand-Bornand, en Haute-Savoie.
Entre les deux grands rendez-vous, Lucas Marceau va connaître bien des aventures, de celles qui obligent à aller jusqu’au bout de l’histoire.
Né à Milan en 1969, diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Brera en 1992, Beniamino Delvecchio travaille depuis 1994 en tant que dessinateur professionnel pour les éditeurs italiens Xenia, Astorina, Bonelli ou encore Star Comix. Depuis sept années, il collabore avec les Français Petit à Petit, Frison-Roche, Plein Vent, Hachette et Yil.
Revanche dans les Aravis représente sa seconde collaboration avec les Editions du Jura (propriété de Nordic Magazine).
- Avez-vous dessiné Revanche dans les Aravis de la même façon que Première Cible ?
J’utilise la même méthode depuis plusieurs années. Je me documente en utilisant des photos (essentielles pour dessiner une bande dessinée comme celle sur le biathlon). Par rapport au premier volume, j’ai utilisé un peu plus de noir pour renforcer l’atmosphère et souligner la plasticité des visages.
- Vous qui avez une grande expérience de la bande dessinée, en quoi ce second tome est-il une réussite ?
Dans ce second volume, le scénario et le caractère des personnages sont plus décidés et fluides. Il m’a également été plus facile de m’y retrouver, ayant déjà intériorisé les environnements et les personnages avec le premier volume. Dans Revanche dans les Araviss, on trouve aussi des décors très suggestifs (ce ne sont pas que des paysages enneigés) qui rendent cette bande dessinée particulièrement intéressante.
- Qu’est-ce qui vous plaît dans le personnage de Lucas Marceau ?
Tout d’abord, son physique : c’est un garçon à l’apparence sympathique, ce qui le rend agréable à dessiner. Encore plus intéressant est son caractère. Il est réfléchi, ce qui le rend humain ; c’est un vrai personnage. Donc, quand je le dessine, je sais qu’il me réservera des surprises, comme dans les meilleurs romans d’aventures.
- Le biathlon est un sport en perpétuel mouvement. Est-ce compliqué à restituer dans des dessins ?
Dessiner le biathlon, c’est vraiment difficile. Représenter le naturel des postures des athlètes en mouvement ainsi que les détails qui composent leur équipement (comme les carabines, très compliquées à dessiner) demande beaucoup de travail. Mais le défi de rendre le mouvement à travers le dessin a toujours été mon objectif depuis que je suis petit et que je rêvais de devenir dessinateur de bandes dessinées. Les documents que me fournit Franck [Lacroix, l’auteur] me sont d’une grande aide. Donc, en définitive, je m’amuse beaucoup.
- Grâce au héros, on voyage beaucoup. Les paysages sont donc nombreux et différents. Aimez-vous créer ces décors dans lesquels vous faites évoluer vos personnages ?
Lorsque j’ai commencé il y a trente ans à dessiner des bandes dessinées, je mettais plus d’efforts à soigner les personnages en négligeant un peu les décors (ou en les dessinant de manière sommaire). Puis, avec l’expérience, j’ai compris que ce qui entoure les personnages est également fondamental. Depuis de nombreuses années, j’aime dessiner les arrière-plans (surtout s’il s’agit de paysages naturels avec des rochers et de la neige). Dans ce second volume, il y a beaucoup de paysages qui entourent les personnages et j’ai pris beaucoup de plaisir à les représenter sur le papier.
> Plus d’informations sur Revanche dans les Aravis de Franck Lacroix et Beniamino Delvecchio en cliquant ICI
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