Biathlon : une semaine décisive s’annonce pour Camille Bened
En ce début de mois de mars, c’est à Otepää (Estonie) que se termine la saison 2024/2025 du circuit IBU Cup de biathlon. Lors de la première des deux étapes de clôture organisées sur le site des Mondiaux 2027, la Chablaisienne Camille Bened a réalisé de belles performances.
Neuvième du sprint puis deuxième de la poursuite et troisième de la mass-start 60, elle a également remporté deux petits globes. Surtout, la Chablaisienne de 24 ans s’est emparée de la tête du classement général, devant Voldiya Galmace-Paulin, à deux courses de la fin. Avant la ligne droite finale de l’hiver, qui se lancera mercredi, Camille Bened a accepté de se confier à Nordic Magazine. Entretien.
- Vous venez d’enchaîner trois courses d’IBU Cup en quatre jours à Otepää (Estonie). Avant de parler de classements généraux et de globes, quel bilan en faites-vous ?
Ma semaine n’a pas commencé de la meilleure des manières avec un sprint moyen comme à peu près tous mes sprints de l’hiver… Je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai pas réussi à trouver la clé sur les sprints cette année. J’étais forcément un peu déçue et surtout frustrée donc l’idée était de bien remettre les choses en place pour les courses du week-end. Sur la poursuite, j’ai vraiment été contente parce que j’ai construit les choses de bout en bout, ce qui m’a permis de faire une belle course et une belle remontée. Cela aurait pu être possible d’aller chercher Gilonne [Guigonnat], partie avec beaucoup d’avance, mais il aurait fallu faire la course parfaite [elle a terminé deuxième, NDLR].

- Ce dimanche, vous avez terminé troisième de la mass-start 60, une course électrique…
Sur la mass-start, il y a effectivement eu un peu plus d’erreurs au tir parce que les tirs debout étaient relativement durs à aborder. Les conditions ne sont pas faciles avec une piste assez lente à cause de la chaleur. Forcément, les jambes sont un peu plus chargées que d’habitude et j’avais un peu les jambes qui tremblaient sur les tirs debout ! J’ai fait comme j’ai pu…
« Cela récompense le travail de beaucoup d’années, et la régularité que j’ai pu avoir tout au long de l’hiver »Camille Bened à Nordic Magazine
- Durant le week-end, vous avez tour à tour soulevé les petits globes de la poursuite et de la mass-start. Arrivez-vous à en profiter ou vous restez pleinement concentrée sur la quête du gros globe, votre objectif de l’hiver ?
Pour être honnête, j’essaye de ne pas trop me focaliser là-dessus pour le moment parce qu’il reste encore des courses. Ces deux petits globes, en revanche, ils sont quand même assez spéciaux pour moi. Cela récompense le travail de beaucoup d’années, et la régularité que j’ai pu avoir tout au long de l’hiver. C’est surtout quelque chose qui me tenait à cœur parce que les deux dernières années ont été relativement compliquées pour moi. En fin de saison, ces deux derniers hivers, j’étais sur la dernière étape de l’IBU Cup et, à chaque fois, j’ai regardé les autres aller chercher leurs petits globes. Je suis contente que ce soit pour moi cette fois !

- Les globes, en biathlon, sont des trophées mythiques. Que cela représente-t-il pour vous ?
Un globe, dans une carrière de biathlète, c’est toujours un fait marquant. Cela veut dire que sur l’ensemble de l’hiver, soit dans une discipline, soit au général, on a réussi à être régulier aux avant-postes. Pour espérer accéder au niveau supérieur, la coupe du monde, c’est quelque chose qui est important, cette régularité.
« Celle qui gagnera le globe, ce sera bravo à elle ! »Camille Bened à Nordic Magazine
- Pour revenir au classement général de l’IBU Cup, vous avez pris la tête et comptez 76 points d’avance sur Voldiya Galmace-Paulin à deux courses du dénouement. Est-ce facile de gérer la pression ?
Cela a été compliqué un temps, notamment après ma maladie en janvier. Mais, depuis le début de semaine [dernière], j’arrive à rester calme et sereine. J’ai l’impression de m’être un peu retrouvée sur mon biathlon, notamment depuis la mass-start de Ridnaun-Val Ridanna. Je vais faire mon biathlon et on fera les calculs vendredi soir !

- D’autant qu’il ne reste plus que des courses individuelles, sans confrontations directes…
Il va falloir faire des courses pleines et on verra bien ce qu’il se passera par la suite. Celle qui gagnera le globe, ce sera bravo à elle ! Déjà, on sait qu’il sera en France et c’est une bonne nouvelle ave la densité qu’on a actuellement chez les filles. Le quota supplémentaire sera plus que bien accueilli.
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RICHARD BIANCONI
10/03/2025 à 8 h 56 min
C’est presque gagné, mais c’est du à l’absence de Galmace Paulin pour cause de mondiaux junior ; les absents ont toujours tord, c’est bien connu. Elle ira à Oslo, c’est évidemment son reve d’aller en coupe du monde.
Quant’à la sélection pour France A et la préparation de l’année olympique, le role du patron est d’imaginer la future saison.
Beaucoup de filles revent de faire la prochaine saison de coupe du monde. Il faudra surtout etre en forme en février, aussi si j’étais Bouthiaux, la sélection, je la ferai, après Oslo.
Je choisirai de mettre les deux jeunes (Galmace Paulin et Mengin) en équipe A et les filles un peu plus agées qui ont connu la coupe du monde (Chauveau, Guigonnat, Botet et Bonet) en équipe B. Psycologiquement cela sera meilleur à vivre pour toutes et la sélection pour les jeux, c’est en janvier. Les deux jeunes n’auraient rien à perdre si elles sont recalées, ce serait que leur résultats sont inférieurs à une autre et elles iraient aux mondiaux juniors. Tandis que celles qui ont connu la coupe du monde, si elles sont en début de saison en coupe du monde, elles auront leur place à perdre et le vivront mal.
Autre point de vue, il me semble difficile de faire toutes les épreuves à nos championnes aux JO, seules les médailles sont belles, aussi j’emmenerai une septième fille aux JO et je l’inscrirai sur l’individuel qui est une épreuve fatigante pour nos championnes dont le profil est meilleur pour la mass-start que pour l’individuel et puis en l’informant à l’avance, on ne prépare pas une épreuve de 15 km avec une minute de pénalité comme un relais de 6 km.