Biathlon : Caroline Colombo n’est plus fâchée avec Le Grand-Bornand
Ce samedi après-midi, la Jurassienne Caroline Colombo a terminé vingt-troisième de la poursuite de la coupe du monde de biathlon du Grand-Bornand (Haute-Savoie). Remontée de douze places, elle s’est par la même occasion qualifiée pour la mass-start dominicale, sa première à ce niveau. Après sa course, elle a répondu aux questions de Nordic Magazine.
- Il y a du positif à retenir de votre course avec cette remontée de douze places…
Dans tous les cas, je voulais faire une remontée pour ne pas rester à ma trente-cinquième place. J’avais de la chance d’être sur une marque qui marchait bien et j’ai pu prendre les bonnes trajectoires, être lucide sur la piste et ne pas la subir. Mais c’est sûr que j’aurais espéré mieux ! C’est vraiment un manque de réussite avec des cordons qui ne me sourient pas. J’ai envie d’utiliser la phrase de Jean-Pierre Amat qui dit : « Dans une carrière tout s’équilibre. » J’espère donc que demain [dimanche] cela va s’équilibrer parce que ces balles ne sont vraiment pas loin.
- Dimanche, vous allez effectivement participer à votre première mass-start en coupe du monde : comment l’envisagez-vous ?
J’y réfléchirai un petit peu ce soir et encore plus demain matin, mais je crois qu’il faut juste profiter. Je sais que je crée le meilleur biathlon quand je me fais plaisir avant tout. Il faudra également utiliser le public à bon escient et ne pas le prendre comme une pression parce que c’est vraiment que du positif. Il faut se sentir chanceuse d’être ici, d’avoir sûrement le meilleur public du monde, et j’espère que demain il m’aidera à pousser les balles au fond.
« Je suis fière d’être dans la mass-start »Caroline Colombo à Nordic Magazine
- Vous allez être six Françaises au départ, ce n’est jamais arrivé chez les filles dans l’histoire du biathlon…
Hier, j’étais triste de mon sprint et Cyril [Burdet, son coach] me disait qu’il fallait que je me réjouisse d’être dans une des meilleures équipes du monde, avec les Suédoises. Je pense qu’on on a une belle armada et c’est vrai que je suis fière. Je suis fière d’être dans la mass-start demain [dimanche], je suis fière qu’on soit six au départ. Et puis j’espère qu’on sera six bien placées aussi, parce qu’on le mérite avec tout l’entraînement qu’on a fourni cet été. C’est un bon groupe et j’espère que cela va nous sourire.
- Vous parlez du meilleur public du monde : qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
Vous avez entendu un peu le bruit qu’ils font ? Franchement ? Vous osez me poser la question ? [Rires]
- Sur la piste, quand vous arrivez au pas de tir, est-ce la première chose qui vous frappe ?
Non, j’entends beaucoup sur la piste. Après, sur le pas de tir, on tente d’être dans sa bulle. Aujourd’hui [Samedi], je n’avais pas mal aux jambes, c’est un truc de fou. Avec ce public, j’ai l’impression d’avoir un troisième poumon, c’est fabuleux ! Avec beaucoup d’humilité, mais c’est trop cool d’être avec ce public là et il faut en profiter.
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