Biathlon : un globe pour Caroline Colombo
Ce jeudi matin, la Meurthiarde Caroline Colombo, sixième du sprint d’IBU Cup Val Ridanna (Italie), a remporté le petit globe de la spécialité, son tout premier en carrière. Pour Nordic Magazine, à la descente du podium, elle se confie sur cette précieuse récompense. Entretien.
- Vous venez de remporter le petit globe du sprint : vous devez forcément avoir le sourire…
J’avais plutôt l’objectif de faire une bonne course que de gagner le globe. Comme je ne considère que j’ai fait un bon sprint aujourd’hui, il y a un peu de frustration et j’ai plus l’impression qu’on m’a laissé le globe plutôt que je l’ai gagné. Après, j’essaye de me dire que je n’ai fait que dix des douze sprints et que je n’étais pas bien classée à chaque fois, mais que cela me permet quand même de le gagner. Cela veut dire qu’il y a eu de la régularité dans la performance, ce qui me satisfait. Je pense que je le savourerai plus tard parce que je reste déçue de ma performance. Mais, voilà, j’ai le globe dans les mains, il est beau, il est lourd, il est gros et cela fait plaisir.
- Il s’agit de votre premier globe remporté sur les circuits internationaux : est-ce quelque chose de spécial pour un biathlète ?
Oui parce que cela récompense une saison, quelque chose sur le long terme et je suis surtout contente de l’avoir sur le sprint qui est la course de référence du biathlon. C’est positif. Après, ce n’était absolument pas l’objectif du début de saison parce que j’aurais aimé être un peu moins sur le circuit IBU Cup, mais c’est un challenge que je me suis mis au fil de la saison et je suis contente de l’avoir à la maison.
- Même si ce n’était absolument pas votre objectif de début d’hiver, ce globe vous permet-il de dire que votre saison est réussie ?
La portée d’un globe, c’est quelque chose dont on ne se rend pas compte sur le moment, mais sur le long terme. C’est une vraie satisfaction et une croix cochée dans ma carrière. Cela récompense un travail mis en place sur toute la préparation. Je m’en souviendrai quand je repartirai à l’entraînement au mois de mai.
- Avant la course, aviez-vous une stratégie en tête pour remporter ce globe ?
Non, j’avais plus envie de faire une belle course et je savais que si c’était le cas, cela passerai pour le globe. J’étais chassée et pas chasseuse donc j’ai voulu privilégier la performance du jour et cela n’a pas été le cas à cause de trois erreurs au tir, une petite couché avec un cordon qui ne passe pas et deux au debout où ce n’était clairement pas beau alors qu’il n’y avait pas de vent. Je me satisfait donc avec ce globe.
- Sur la fin de la semaine, les regards sont tournés vers Lou Jeanmonnot qui pourrait remporter le gros globe de l’IBU Cup : comment cela se passe-t-il au sein du groupe France ?
On en parle un petit peu mais je crois qu’avec le sprint qu’elle vient de faire, il est acté. On pense plus au général de la coupe des nations où cela va être serré sur la fin du week-end. Ce sera l’objectif prioritaire.
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