Biathlon : retour dans le groupe d’entraînement A pour Caroline Colombo
Cette semaine, la Jurassienne Caroline Colombo a eu le bonheur d’apprendre sa réintégration dans le groupe d’entraînement A de l’équipe de France de biathlon. Un retour qui n’allait pas forcément de soi pour la biathlète de Mouthe (Doubs), qui sort d’un hiver marqué par un cours passage en coupe du monde et des performances en forme de montagnes russes sur le circuit de l’IBU Cup.
Alors qu’elle vient de reprendre l’entraînement, « c’est toujours difficile après un mois de coupure », avoue-t-elle, Caroline Colombo se confie à Nordic Magazine. Entretien.
- Après en avoir été absente l’année dernière, vous revenez dans le groupe d’entraînement A de l’équipe de France de biathlon : vous y attendiez-vous ?
Je ne savais pas trop, mais je ne m’y attendais pas vraiment parce que c’est vrai que je n’ai pas réalisé un hiver à la hauteur de mes ambitions. Je pense que le staff ressentait la même chose, donc je savais que cela allait être compliqué. Surtout qu’en année post-olympique, ils cherchent souvent à mettre les jeunes sur le devant de la scène et moins ceux qui sont entre les deux comme moi. J’avais tout de même l’espoir d’y être après le retrait d’Anaïs Bescond et parce que j’étais parmi les prétendantes. Je suis donc contente qu’ils aient décidé de faire un groupe de sept ! On verra ce que cela va donner dès le premier stage [début juin, NDLR].
- Avec un groupe de sept filles pour six places en coupe du monde, la course risque d’être serrée entre vous, Lou Jeanmonnot, qui a déjà son ticket nominatif pour l’ouverture, et Paula Botet…
Avant de penser à la saison, je me dis que ce sera surtout une très belle émulation positive durant tout l’été ! Être sept n’a pas que des défauts. Je pense surtout à progresser avec ce groupe plutôt qu’à l’adversité. Pour le moment, c’est cela qui est dans ma tête ! Je veux profiter de ce groupe et de ce que chacune peut lui apporter.
- Vous retrouvez un groupe qui a un nouveau coach, Cyril Burdet…
Je suis très contente de travailler avec lui ! Pour le moment, on s’est seulement parlés au téléphone, mais j’ai bien aimé ce qu’il a apporté au groupe des fondeurs. J’ai eu pas mal l’occasion de discuter avec certains et ils étaient vraiment contents de ce qu’il a mis en place. Je suis contente d’avoir un autre regard, celui de quelqu’un plus axé ski de fond, même si c’est un ancien biathlète. J’attends de voir ce qu’il va mettre en place, mais je suis persuadé que cela va être des bonnes choses. Stéphane Bouthiaux disait qu’il allait apporter du charisme au groupe féminin [dans nos colonnes, LIRE ICI, NDLR] pour nous donner des petits gains marginaux qui nous ont manqués ces dernières années.
- Au tir, c’est Jean-Paul Giachino, comme il y a deux ans, qui va vous coacher…
Paulo, c’est quelqu’un qui va m’aider à aller trouver ce qu’il me manque dans la gestion de l’émotion et du mental. Il sait de quoi il parle là-dedans parce qu’il a eu une grosse expérience dans le haut niveau. Je suis contente de travailler de nouveau avec lui. Il faut le solliciter pour avoir ce que l’on veut, donc j’ai vraiment envie de bien le solliciter pour progresser !
- De par votre âge et votre parcours, considérez-vous cette année comme celle de la dernière chance ?
C’est vrai que j’ai 26 ans, ce qui n’est plus très jeune ! Mais je progresse encore chaque année. Ma dernière chance, ce sera, comme j’essaye de faire abstraction du résultat brut, quand je verrai que je stagne sur mes capacités physiques et de tir. Pour le moment ce n’est pas le cas, donc je n’y pense pas ! C’est sûr qu’il y a un moment où il faut concrétiser. C’est un mot que j’utilise souvent, mais j’ai un peu plus de mal à le faire. C’est l’année idéale !
- Comment avez-vous vécu votre hiver dernier, entre coupe du monde et IBU Cup ?
Il y a beaucoup de montagnes russes dans mes performances et l’hiver passé l’a encore montré. Il faut que je parvienne à me canaliser pour avoir des résultats réguliers. Faire des victoires en IBU Cup puis trentième, c’est difficile à encaisser et quelque chose que les coachs et le sélectionneur n’aiment pas. C’est compréhensible. A moi de parvenir à corriger cela et à gagner en régularité en mettant en place ce qu’il faut. Il ne manque pas grand-chose pour avoir ce petit déclic. C’est une vague à prendre. Une fois qu’elle est là, on l’a vu avec d’autres athlètes, il n’y a qu’à surfer dessus grâce à la confiance.
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