Biathlon : Anaëlle Bondoux doit prendre son mal en patience
Dans quelques semaines seulement, la saison 2025/2026 de biathlon se lancera officiellement avec les sélections FFS de Bessans (Savoie) permettant notamment au staff tricolore de compléter son groupe pour les premières étapes de l’IBU Cup. Dans un monde idéal, la Dauphinoise Anaëlle Bondoux aurait dû se présenter à ce rendez-vous avec l’objectif légitime de décrocher un ticket pour le circuit B.
Sauf que la biathlète de 21 ans du GUC Grenoble Ski, comme elle l’a révélé dans nos colonnes en milieu de semaine, est blessée depuis maintenant six mois aux genoux. Présente aux premiers stages de la préparation avec l’équipe de France B puis quelques jours à Bessans (Savoie) en août, Anaëlle Bondoux a ensuite passé le mois de septembre au Centre Jacques Calvé de Berck (Nord).

« J’ai eu une prise en charge complète avec des séances de kiné deux fois par jour, du renforcement musculaire, de la natation, de la balnéothérapie… et même du surf les week-ends ! Ce séjour a été très important pour moi parce qu’il a permis d’inverser la tendance. Avant de partir, je n’avais eu aucune évolution en plus de quatre mois avec des douleurs qui changeaient mais restaient à la même intensité. Je n’en voyais pas le bout malgré trois infiltrations dans chaque genou et toutes sortes de traitements essayés. J’ai repris espoir et confiance dans le processus de guérison, avoue-t-elle. Cela m’a fait aussi beaucoup de bien de partir aussi loin, dans un environnement différent. C’était important pour soigner le mental d’avoir cette nette coupure. Je l’ai pris comme une retraite spirituelle parce que j’étais souvent seule et j’ai pris du temps pour réfléchir à mon avenir et mes ambitions. »
« Il y a 90 % de chance pour que je remette un dossard en mars, mais on parle ici simplement d’une course régionale ou populaire »
Malgré tout, le chemin à parcourir est encore long pour la championne du monde juniors en titre du relais, qui n’a d’ailleurs jamais arrêté de s’entraîner au tir. « Cette période n’est pas terminée, dit-elle effectivement. Je n’ai aucune idée de quand je vais revenir, mais j’ai toujours été très soutenue par le staff médical et mes coachs qui restent très présents pour moi. »

Il faut dire qu’Anaëlle Bondoux se dirige vers une saison vierge de toutes compétitions internationales. « A l’heure actuelle, je dirais qu’il y a 90 % de chance pour que je remette un dossard en mars, mais on parle ici simplement d’une course régionale ou populaire, révèle-t-elle à Nordic Magazine. Pour un niveau supérieur, ce n’est pas exclus, mais je peux pas encore me prononcer. »
« Il ne faut surtout pas mettre la charrue avant les bœufs », explique Stéphane Bouthiaux
En tout cas, une chose est sûre pour l’Iséroise : « Ce n’est vraiment pas une priorité de faire des courses cette saison. J’en suis encore à une phase de rééducation. Après, il y aura encore de la réathlétisation à faire avec de l’entraînement de base puis du réentrainement spécifique. Enfin, il y aura, peut-être, un retour en compétition, énumère Anaëlle Bondoux. Tout cela prend du temps et je vais pas bâcler les étapes. Je ne m’alignerai pas si je ne suis pas en pleine possession de mes moyens. »

Un constat largement partagé par Stéphane Bouthiaux, directeur des équipes de France de biathlon. « Il ne faut surtout pas mettre la charrue avant les bœufs, explique-t-il avec prudence. Pour l’instant, on est dans l’expectative et on ne ne peut rien dire. »
Enfin, il est possible que la Grenobloise aille en réathlétisation dans un centre adapté en décembre : « Cela va dépense de l’évolution des douleurs et des conditions d’enneigement chez moi, dans le Vercors », annonce-t-elle.
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jean-marc Rouchon
12/10/2025 à 16 h 11 min
Une année sans pour bien se rétablir pour après bien performer,ce que va réaliser Lisa Vittosi en coupe du monde et au JO après son année sans.