Biathlon : Jeanne Richard a cassé plusieurs barrières
Avant le lancement de cet hiver 2023/2024, la biathlète haut-savoyarde Jeanne Richard comptait seulement huit départs individuels en IBU Cup. La majorité dataient de la saison passée entre les étapes de Val Ridanna (Italie) et de Lenzerheide (Suisse), support des championnats d’Europe. En six dossard enfilés, la Gêtoise n’était pas sorties du top 20… mais n’était pas entrée dans le top 10.
Des résultats plutôt logiques et même de bonne facture pour Jeanne Richard, alors âgée de vingt ans. Ainsi, après avoir brillamment passé la case des sélections de Bessans (Savoie) en novembre, la Montblanaise découvrait réellement le circuit B en ce début d’exercice.
Hyper régulière, la quintuple vice-championne du monde juniors en titre y a brillé d’entrée en gagnant l’individuel d’ouverture puis en montant sur deux autres podiums lors des trois premières étapes. Leader de l’IBU Cup à la trêve de Noël, Jeanne Richard a donc eu la joie d’apprendre sa première sélection en coupe du monde – pour les courses d’Oberhof (Allemagne) programmées début janvier – il y a quelques jours.
Des blessures salutaires
Pour atteindre ce niveau, la Gêtoise a passé plusieurs marches de progression en peu de temps. « Sur ce début de saison, ce qui a fait ma force, c’est la préparation et mes blessures, estime-t-elle ainsi au micro de Nordic Magazine. Je me suis effectivement blessée deux fois [à la main droite durant l’été puis en septembre avec trois métacarpes et une côte fracturés, NDLR] et, sans rigoler, cela m’a fait beaucoup de bien de faire longtemps du ski-roues à un bâton. »
Obligée de s’entraîner durant deux mois de manière plus légère qu’à l’accoutumée, Jeanne Richard estime que ces coups durs ont été synonymes de « piqure de rappel ». « Cela a changé ma manière d’aborder les choses. Il me fallait cela et je me plaint pas de mes blessures, mes premières en carrière, indique-t-elle. Tous les athlètes passent par là. C’est la façon de réagir qui nous pousse vers l’avant ou nous enterre. » Pour Jeanne Richard, elles ont été un heureux tremplin.
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