BIATHLON – L’arrivée du super sprint, le voyage en Chine pour les préolympiques, 70 épreuves et moins de relais : voilà ce qu’il faut savoir sur le prochain hiver des biathlètes sur le circuit mondial.
1 | Super sprint, quésaco ?
Le nouveau bébé de l’IBU débarque l’hiver prochain. Testé depuis deux saisons maintenant dans l’antichambre de la coupe du monde de biathlon, l’IBU Cup et la Junior Cup, le super sprint est une épreuve atypique, comme expliqué dans un article de Nordic Magazine en 2018.
Le format du super sprint comprend deux phases :
- une phase de qualification sur un circuit raccourci avec deux passages au tir (tir couché et tir debout, avec 1 seule balle de pioche) ; les 30 plus rapides sont qualifiés pour la finale.
- La finale se déroule en départ en ligne (les 30 athlètes s’élancent en même temps) avec cinq tours de 800 mètres et 4 passages au tir (couché, couché, debout, debout). Comme en qualification, 1 balle de pioche est autorisée sur chaque tir.
Chloé Chevalier a été médaillée de bronze sur les championnats d’Europe de Minsk le 26 février 2020
Le programme provisoire de l’hiver ne prévoit qu’un super sprint. Il figure au menu des finales d’Oslo-Holmenkollen le 18 mars 2021.
Le format a réussi à Chloé Chevalier sur les championnats d’Europe de Minsk où la Dauphinoise est allée chercher une belle médaille de bronze. Émilien Claude avait, lui, terminé au pied du podium. Le Norvégien Lars Hegle Birkeland a remporté le globe de la spécialité cette année.
2 | 70 épreuves et trois pauses
Le départ à Kontiolahti sera une première. Après la Finlande, direction Östersund, traditionnellement terre d’accueil du début de la coupe du monde de biathlon. Suivront l’Autriche (Hochfilzen), puis la très attendue étape du Grand-Bornand (un petit quizz pour tester vos connaissances ?), avant une première pause de deux semaines.
Tarjei Boe (NOR), Quentin Fillon Maillet (FRA), Johannes Thingnes Boe (NOR) et Erlend Bjoentegaard (NOR) ont enflammé le public Français sur la mass-start
En janvier, la caravane est attendue (si neige il y a) à Oberhof, avant Ruhpolding et Antholz. Une nouvelle parenthèse précédera les championnats du monde à Pokljuka (Slovénie).
Les biathlètes iront ensuite à Pékin pour les épreuves préolympiques. Ils ont rendez-vous sur le site de Zhangjiakou, même pas une semaine après la mass-start des Mondiaux. Après ce long voyage, ils pourront souffler une semaine et demi.
>> Pour voir le programme complet épreuve par épreuve, cliquez ici <<
Enfin, retour en Europe pour le circuit coupe du monde qui fera une halte à Nove Mesto, devant, espérons-le, un public en folie. Les finales d’Oslo refermeront un nouvel exercice passionnant de biathlon riche de… 70 épreuves !
3 | La Chine, nouvelle étape
Pour la première fois de l’histoire de la coupe du monde de biathlon, les participants prendront la direction de l’empire du Milieu pour disputer des épreuves. Un passage obligatoire. Tous les quatre ans, pour se préparer à l’échéance olympique, il est de tradition de disputer des compétitions là même où, un an plus tard, sera ouverte la chasse aux médailles. A l’approche de Pékin 2022, il s’agira donc de tester les infrastructures.
Ole Einar Bjoerndalen, légende du biathlon et entraîneur de l’équipe chinoise depuis 2018, a été embauché pour que les Chinois brillent à Pékin
Mais cette nouvelle destination devrait en laisser plein les pattes aux différentes délégations. Du 26 février au 1er mars, les biathlètes présents disputeront deux relais (masculin et féminin), un sprint et une poursuite. Le hic, pour les occidentaux, sera l’heure de diffusion de ces épreuves : six heures du matin pour la plupart.
De quoi mettre à rude épreuve le sommeil des fans de biathlon que vous êtes.
La saison en brèves
- La prochaine coupe du monde comprendra 52 courses individuelles (26 hommes et 26 dames), 12 relais (6 hommes et 6 femmes), 3 relais mixtes et 3 relais mixtes simples.
- L’hiver prochain sans Martin Fourcade,mais toujours avec une superbe équipe de France, s’annonce donc rempli. Soixante-dix épreuves au total réparties sur deux continents. L’Europe très majoritairement, et donc une étape asiatique à Pékin. La dernière saison nous avait réservés beaucoup de relais, cette fois-ci, il y en aura moins au programme.
- Trois pauses seront aussi effectuées au long de l’hiver. la première pour les fêtes de fin d’année, la deuxième avant les Mondiaux de Pokljuka fin janvier-début février et une troisième après Pékin.
- Si le programme reste tel quel, on verra aussi l’émergence d’une nouvelle discipline du super sprint dans l’élite du biathlon mondial. De quoi (déjà) trépigner d’impatience avant le début des hostilités (normalement) le 28 novembre prochain.
Photos : Nordic Focus