Biathlon : Eric Perrot deuxième de la poursuite derrière Johannes Thingnes Boe
Auteur du seul 20/20 de la poursuite masculine de la coupe du monde de biathlon du Grand-Bornand (Haute-Savoie) ce samedi midi, Eric Perrot s’est classé deuxième. Ce premier podium signé dans les Aravis ravissait logiquement le Peiserot en zone mixte.
- Avez-vous pris votre pied ce samedi ?
Nan, nan, c’était un cata [rires] ! C’était énorme. Franchement, c’est une des plus belles courses que j’ai vécu. Vivre ça avec tout le monde, mon entourage proche avec qi je partage on quotidien, mes coéquipiers d’entraînement avec qui j’étais au club depuis tout petit, le public français, c’est un légende entre les souvenirs et aujourd’hui. Pouvoir se faire porter par cette ambiance sur la piste, c’est énorme.
- Vous gagnez, en plus, avec la manière…
Ouais carrément ! J’ai réussi à mettre en place ce que je voulais sur la piste et le pas de tir. Je réalise une super course. En même temps, il y a tout ce monde autour avec qui je peux partager. C’est ce que je préfère au monde : réaliser ce que j’ai souhaité mettre en place et le partager. Ce sont les deux notions super importantes avec un mix des deux aujourd’hui [samedi]. Il manque la victoire pour être vraiment pointilleux, mais c’est presque une sensation de victoire. Ce sont des émotions magiques.
« Je sais que je m’améliore avec les courses au fur et à mesure de la saison »Eric Perrot à Nordic Magazine
- L’ambiance est souvent compliquée à gérer ici au Grand-Bornand (Haute-Savoie) : avez-vous été porté par celle-ci ?
Cette année, oui. Il y a deux et trois ans, j’ai senti que c’était plus lourd à porter. Aujourd’hui, en tant que biathlète, je me suis bien retrouvé et j’ai la sensation de pouvoir faire ce que j’ai envie et de la façon dont j’ai envie. C’est magique de pouvoir sentir que je suis à ce niveau-là, de pouvoir réaliser ce dont j’ai envie et de sentir toute cette énergie transformée en positif.
- Vous avez réalisé le 30/30 cette semaine : est-ce cette régularité au tir qui vous emmène sur le podium ?
C’est sûr ! L’année dernière, j’ai constaté que je n’étais pas le meilleur sur les skis, mais que j’avais le niveau nécessaire pour jouer devant en calant les balles au fond. J’avais donc un vrai challenge à augmenter mon niveau de tir. J’ai réussi à le faire pour le moment, la saison est longue !
- Ces bons résultats obtenus en décembre sont également de bon augure pour la suite…
Je sais que je m’améliore avec les courses au fur et à mesure de la saison. C’est ce qu’il s’est passé ces dernières années. Je me sens à l’aise et je sens que ça va encore progresser.
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