Biathlon : la densité féminine française va faire des dégâts
Ce mercredi après-midi à partir de 16h20, l’individuel court féminin de la coupe du monde de biathlon de Kontiolahti (Finlande) ouvre une période de sélection en équipe de France.
Si elles sont sept engagées – Julia Simon, Lou Jeanmonnot, Jeanne Richard, Justine Braisaz-Bouchet, Gilonne Guigonnat, Sophie Chauveau et Océane Michelon – sur les deux premières étapes du circuit planétaire grâce au quota supplémentaire glané par la dernière citée, vainqueure en titre l’IBU Cup, elles ne pourront effectivement être que six à partir du Grand-Bornand (Haute-Savoie).
Ainsi, le staff technique des Bleues va devoir effectuer un choix à la fin des épreuves autrichiennes, ce qui lui laisse cinq courses individuelles pour se décider.
« Je l’aborde avec beaucoup de sérénité parce que je sais que chacune d’entre elles connaît les règles du jeu, explique Cyril Burdet, le coach de la bande, à Nordic Magazine. Notre objectif, c’est de faire en sorte qu’on ait l’équipe la plus performante et la plus concurrentielle au niveau international. L’idée sera donc de jouer sur l’intégralité de l’effectif et de faire en sorte que les filles les plus performantes soient à l’endroit qu’elles méritent. »
Il ne faudra pas se rater
Il faut dire que le biathlon féminin français performe à tous les échelons. Depuis le début de l’hiver, les filles de l’IBU Cup enchaînent les podiums, notamment Chloé Chevalier, Camille Bened et Paula Botet. Pour les courses bornandines, si les choses se passaient mal d’ici là pour plusieurs biathlètes en coupe du monde, deux athlètes pourraient ainsi être reléguées, provoquant la promotion d’une Française du circuit B.
A l’heure actuelle, cependant, on en n’est pas encore là. « Dans l’effectif, on a des filles sur qui on compte dès cette année pour jouer des médailles aux Mondiaux. Mais on a aussi des filles qui sont encore en formation au très haut niveau et qui doivent encore s’aguerrir sur la coupe du monde. Ce sera un savant mélange de tout cela et il faudra arriver à trouver le bon équilibre, reprend Cyril Burdet. Ce sont les performances et les résultats qui compteront, et ce sera à nous d’être les plus clairvoyants pour faire en sorte que chacune soit à sa meilleure place. »
Il faut ainsi comprendre que Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet et Lou Jeanmonnot, les taulières du groupe, ne sont pas en danger de relégation. C’est plutôt entre Sophie Chauveau, Gilonne Guigonnat, Jeanne Richard et Océane Michelon que la bataille va faire rage.
Une pression à gérer
« Cela met une pression, mais elle est toujours là, estime la Haut-Savoyarde, petite sœur d’Antonin. Cela ne change pas grand-chose par rapport à l’année dernière. J’essaye plutôt de me servir de ça pour donner le meilleur de moi-même sans me mettre trop la pression, juste en faisant ce que je sais faire. »
De son côté, Océane Michelon indique avoir « mille fois envie » de participer à la coupe du monde du Grand-Bornand en tant qu’athlète après y avoir assisté en tant que spectatrice. « On sait qu’il y en a une qui n’y sera pas, mais ça motive énormément aussi, convient-elle. Il ne faut pas trop se stresser avec ça et bien faire le travail en donnant le meilleur. Peu importe le circuit, il faut faire du bon biathlon et continuer d’apprendre ! Je suis loin d’avoir tout vu et tout vécu. »
« C’est là où on va voir les filles capables de gérer cette pression et de se servir de ça pour donner le meilleur d’elles-mêmes », confirme finalement Julia Simon.
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