Biathlon : des débuts en coupe du monde réussis
Martin Uldal a réalisé une grande première saison en coupe du monde avec une onzième place au général. Il a notamment marqué les esprits en s’imposant dès son troisième départ en coupe du monde sur le sprint d’Annecy Le Grand-Bornand (Haute-Savoie), record de précocité, lui valant à la fin de l’hiver le titre honorifique de rookie de l’année.

Après deux saisons sur le circuit IBU Cup, le Norvégien de 24 ans était de retour en coupe du monde l’hiver dernier – après un premier départ à Oslo (Norvège) en mars 2022 – à Hochfilzen (Autriche). « Je suis allé à Hochfilzen pour faire de mon mieux et, très probablement, retourner en IBU Cup, pensant que 7e au sprint et 5e en poursuite ne suffiraient peut-être pas pour rester », confie Martin Uldal à l’IBU.
Mais, tout a changé sur la poursuite. « Au dernier tir de la poursuite, je me suis dit : « Je vais probablement rentrer à la maison après ça. » Alors, je voulais rentrer en force. Ça s’est très bien passé [4/5 derrière la carabine en 12,9 secondes, NDLR]… Ça m’a vraiment inspiré. »
La semaine suivante, à Annecy Le Grand-Bornand (Haute-Savoie), le Scandinave a remporté sa première victoire en coupe du monde, une surprise pour le biathlète. « Je pensais pouvoir monter sur le podium, mais gagner… c’était un vrai choc », explique-t-il.
Une technique de tir unique
Martin Uldal s’est distingué tout au long de l’hiver avec un tir très rapide. Au relais mixte simple de Pokljuka (Slovénie), il a signé un sans-faute en 12,5 secondes. « Je m’entraîne beaucoup. Mais ma technique est venue naturellement. Mon frère l’a remarqué, et quand je l’ai remarqué aussi, je me suis dit : « C’est comme ça qu’on fait. C’est amusant de faire quelque chose de différent et de meilleur. »

Avec l’aide de son entraîneur français Siegfried Mazet, il travaille désormais à perfectionner sa patience et sa précision. « Il veut faire de moi un meilleur tireur. Je dois apprendre la patience et atteindre les cibles. Une fois les bases acquises, je peux faire ce que je veux. »
Cette première saison en coupe du monde a ouvert l’appétit du natif de Kristiansand (Norvège). « Je veux participer aux Jeux olympiques. Si je veux une carrière longue et spectaculaire, je dois y arriver. Je ressens la pression, même si c’est encore tôt. Je suis jeune, et l’échec n’est pas une fin en soi. Mais j’y tiens vraiment. La prochaine chance ne se présentera pas avant quatre ans, et d’ici là, on s’attendra à ce que je réussisse. Mais pour cette fois, je dois être prêt. »

Son compatriote et vainqueur du classement général, Sturla Holm Lægreid, estime que Martin Uldal pourrait être l’un de ses principaux rivaux la saison prochaine. Une idée qui enthousiasme le jeune Norvégien. « Je suis confiant et je suis d’accord. Je veux vraiment le poursuivre. Je pense que dans un an, j’aimerais vraiment pouvoir le dépasser au classement général. Ce serait vraiment génial d’être parmi les meilleurs ! »
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