Biathlon : la coupe du monde retrouve le soleil à Hochfilzen
« Quel plaisir de revoir le soleil », écrivait mardi après-midi sur Instagram la biathlète australienne Darcie Morton en commentaire d’une vidéo d’elle captée sur les pistes d’Hochfilzen (Autriche).
Après deux semaines passées à Kontiolahti (Finlande), où la nuit accapare quasiment toutes les heures de la journée à cette période de l’année, les athlètes de la coupe du monde de biathlon retrouvent effectivement le soleil dans le Tyrol, où ils sont arrivés lundi via un vol charter de l’IBU.
« C’est spécial parce que c’est comme sortir de l’ombre pour aller à la lumière, image pour Nordic Magazine l’ancienne biathlète Anaïs Bescond, devenue coach de tir de l’équipe de France de para biathlon. C’est presque un soulagement alors même que c’est déjà un soulagement de monter en Scandinavie en début d’hiver. Quand on lance la saison là-bas, on est contents parce que ça vient mettre un terme à une longue préparation. Dans le même temps, il y a aussi ce soulagement de remettre les pieds dans le centre de l’Europe avec un peu plus de lumière, de montagnes et des paysages familiers. »
De la vitamine D pour compléter le manque de soleil
Un avis partagé par Eric Perrot, actuel porteur du dossard jaune de la coupe du monde masculine.
« Je prends un peu de vitamine D pour compléter le manque de soleil et ça fait l’affaire. Après, on est là-haut pour le boulot et, ce travail, c’est de faire les courses. Tant que tu restes concentré là-dessus, ça se passe bien. Malgré tout, on est contents d’être en Autriche, confie-t-il à Nordic Magazine en ce début de semaine. Je pense que rien que la luminosité globale va nous faire du bien. »
« L’ambiance et l’atmosphère dans les gradins sont aussi différentes, c’est plus chaleureux et bruyant à Hochfilzen. On aime beaucoup ça, retrouver notre jardin ! Il y a aussi un peu plus d’altitude, ce qui va mettre en difficulté les Scandinaves même s’ils sont bons, aussi, là-dedans, estime encore Anaïs Bescond. Hochfilzen, c’est également un site qu’on connaît bien avec une piste beaucoup plus exigeante et dure pour l’arrivée au pas de tir. »
Tirer de nuit ou en plein jour ne change rien
Par ailleurs, les courses vont maintenant se dérouler en plein jour… alors qu’elles ont toutes eu lieu dans l’obscurité la plus totale en Finlande.
« C’est différent, mais c’est plus ce que l’on connaît en France. A la maison, c’est super rare qu’on s’entraîne et concourt la nuit, mais il n’y a aucun problème à le faire du moment que les cibles sont bien éclairées. Du point de vue de la technique, ce n’est pas plus dur, voire plus facile, de tirer la nuit. Tu n’es pas éblouis et tu as un bon contraste. C’est plus au niveau de l’horloge circadienne où ça pose problème parce que ce n’est pas normale et logique de se mettre en mode compétition le soir », continue Anaïs Bescond.
Là encore, le Savoyard Eric Perrot est du même avis, précisant que ça « ne change rien » de tirer en pleine nuit ou en pleine journée. « C’est vrai que c’est plus dur de se maintenir très éveillé toute la journée vu qu’elle est un peu longue et que je m’endormais souvent dans le bus avant d’arriver en course, témoigne-t-il. Au final, qu’il fasse nuit ou jour, c’est pareil parce qu’on a des lampadaires qui éclairent la piste. »
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