Biathlon : les ultimes adieux de Talia Lambert à la compétition
Au cœur de l’été dernier, nous avions laissé la Savoyarde Talia Lambert sacrée vice-championne de France du concours complet d’équitation, catégorie Club 2 Equipe, à Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher). Quelques semaines plus tôt, elle s’était résignée, annonçait-elle alors, à stopper sa carrière de biathlète.
« J’ai eu une blessure à la cheville et je n’ai pas été reprise au printemps au comité de Savoie. Je me suis donc retrouvée dans une position délicate à devoir choisir entre continuer avec mon club [Méribel, NDLR] aux cotés d’équipiers beaucoup plus jeunes que moi ou arrêter le biathlon de haut niveau », indiquait effectivement la licencié du CS Méribel.
Talia Lambert, qui allait fêter son vingtième anniversaire, avouait cependant ne pas vouloir « arrêter complètement » le biathlon. C’est ainsi que, cette saison en parallèle de ses cours à la fac et de commencer sa formation pour obtenir le DE ski nordique, elle a participé à deux manches de la coupe de France : en janvier à Peisey-Nancroix (Savoie) puis à La Féclaz (Savoie) il y a une dizaine de jours.
Une première dernière à La Féclaz
« Je suis partie sur là-bas en me disant vraiment que c’état la dernière course de ma carrière, que c’était fini et que je remballais pour de bon parce que l’année prochaine, comme je vais passer le BPJEPS équitation, je n’aurais absolument pas le temps de faire un seul week-end de biathlon. Je me suis vraiment mise en mode dernière », révèle-t-elle à Nordic Magazine.
D’ailleurs, sa meilleure amie, Nina Taffin, était là pour l’accueillir dans le stade. « J’ai vécu cette course comme ma dernière et, au final, mercredi matin, mon coach Robin Boudin me dit que je suis sélectionnée, après des désistements, pour la mass-start des championnats de France Méribel, là où tout a commencé pour moi ! J’étais super contente de pouvoir faire cette course, ma vraie dernière, à la maison », raconte-t-elle.
Dans les bras de Célia Henaff à l’arrivée
Vendredi midi, donc, Talia Lambert, dans la touffeur du site de l’altiport, s’est présentée – à l’instar de Chloé Bened – une dernière fois sur la ligne de départ. « J’en ai vraiment bavé sur la piste, rigole-t-elle. Je n’ai jamais autant subi la chaleur de toute ma vie ! Il faisait très chaud et j’avais soif toute la course. Sinon, c’était hyper chouette, j’avais ma famille sur le bord de la piste, quelques copains de fac. C’était super qu’ils viennent m’encourager pour la dernière des dernières. »
Quarante-huitième de ce départ groupé à 13/20, mais avec deux bons tirs debout à 4/5, la biathlète savoyarde de vingt ans recevait, dans son ultime tour, les encouragements réconfortants de Rachel Demangeat, son ancienne coach de comité. « Sur la ligne d’arrivée, Ludmilla Roche était là pour me faire un petit câlin, complète-t-elle. J’ai versé mes larmes parce que c’est une page importante de ma vie qui se tourne. »
La suite en équitation sur Jakarta, sa jument achetée en août dernier
Après avoir mal vécu sa fin de carrière prématurée du printemps dernier – un choix qui n’était pas le sien après avoir été boutée hors des groupes du comité et, donc, avoir perdu son statut de sportive de haut niveau -, Talia Lambert va continuer de se concentrer sur l’équitation. En août dernier, elle a d’ailleurs fait l’acquisition de Jakarta, une jument selle français en pension au Centre équestre des Millières, où elle monte depuis toujours.
« Cela fait six mois que je travaille cinq à sept fois par semaine ma jument pour la saison des concours qui commence bientôt. On y va pour lui apprendre le métier, mais sans trop en attendre trop d’elle, indique Talia Lambert. Le but sera de se faire plaisir et de ne pas être trop stressée parce que les émotions du cavalier se transmettent très facilement au cheval. »
C’est sur le circuit « Cycle libre jeunes chevaux » que le couple évoluera, une compétition ne réunissant que des chevaux de 5 ans disputant leur première année de concours. Les grands débuts de Talia Lambert sur Jakarta sont fixés au 7 avril au Centre équestre de Lavort, à Dorat (Puy-de-Dôme).
La dernière de Talia Lambert en images
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nicolas galmiche
25/03/2024 à 19 h 31 min
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