Biathlon | « C’est une sacrée fierté » : Quentin Fillon-Maillet, le seul homme avec Martin Fourcade à avoir jusque-là gagné un gros globe face à Johannes Thingnes Boe

Biathlon : Quentin Fillon-Maillet, tombeur de Johannes Thingnes Boe pour le général

D’ici quelques jours, si Sturla Holm Lægreid gagnait le classement général de la coupe du monde 2024/2025 de biathlon, cette statistique ne tiendra peut-être plus. Quoi qu’il en soit, à l’heure actuelle, Quentin Fillon-Maillet est le seul biathlète – avec un certain Martin Fourcade (2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018) – à avoir gagné un gros globe de cristal face à Johannes Thingnes Boe.

Cette performance, bien sûr, date de la saison 2021/2022, celle de tous les records pour le Jurassien, également vainqueur cet hiver-là de cinq médailles olympiques, dont deux en or, et de deux petits globes.

« C’est une sacrée fierté. Surtout que c’est arrivé sur la saison olympique où il y avait le double projet du gros globe de cristal et des Jeux, se félicite Quentin Fillon-Maillet pour Nordic Magazine. Sur un hiver comme celui-ci, tout le monde essayait d’être à son maximum avec un surplus de motivation. Cela montre la réussite que j’ai pu avoir au cours de cette saison. Quand, en Chine, je gagne devant les deux frangins, c’est une course qui a de la gueule parce que ce sont deux légendes du biathlon, et pas des moindres ! »

Cet saison-là, comme le Grandvallier tient à la rappeler, Johannes Thingnes Boe était rentré à la maison se reposer à la suite des JO de Pékin 2022. « Il avait besoin de couper, estime-t-il. C’est un athlète tellement talentueux ! J’aimerais bien avoir un peu de son talent comme ses capacités incroyables sur les skis et son sang-froid au tir où il est capable de gérer à merveille des tirs à enjeu. »

« Même si je respecte leur choix, je suis déçu pour eux qu’ils n’aillent pas aux Jeux »

A la fin de la semaine, le Norvégien aux cinq gros globes, comme son frère Tarjei Boe, va donc remiser les skis et la carabine au placard.

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« Ils ont vraiment donné une belle image de notre sport. Il y a eu une rivalité intense avec eux et c’est aussi une belle amitié. Le fait qu’ils ne soient plus là [l’hiver prochain] va descendre le niveau général de la coupe du monde, lance Quentin Fillon-Maillet. Personnellement, Johannes [Thingnes Boe] a été, avec Martin [Fourcade], mon plus grand rival. Ce sont des athlètes hors-normes qui écrasent les codes. On parle de 20 médailles pour moi aux Mondiaux, mais Johannes [Thingnes Boe] en est à 23 rien qu’en or ! Je me compare plutôt à son frère sur le palmarès, qui écrase moins la concurrence mais qui a un globe au général. Sans eux, le biathlon sera un peu différent, mais il y a plein de jeunes athlètes qui seront présents comme Eric [Perrot], Tommaso [Giacomel] ou l’armada norvégienne de l’IBU Cup. La densité sera là, mais il n’y aura pas d’athlète dominant. Leur départ va ainsi bouleverser le monde du biathlon. »

« Même si je respecte leur choix, je suis déçu pour eux qu’ils n’aillent pas aux Jeux, je trouve ça dommage », termine Quentin Fillon-Maillet, triste de voir partir ses meilleurs ennemis norvégiens à moins d’un an du rendez-vous olympique.

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